– L’Ontario Autism Coalition se joint au SCFP pour condamner la décision qui divise les enfants autistes entre « méritants » et « non-méritants » –

 

TORONTO (ONTARIO) – Selon des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et du SCFP-Ontario, les changements irresponsables du gouvernement de Doug Ford à la façon dont il soutient les enfants autistes mettent des services pour lesquels le besoin est criant en danger et montrent clairement aux familles de ces enfants qu’elles sont abandonnées.

L’Ontario Autism Coalition, qui a fait part de ses préoccupations au syndicat, est d’accord avec cette déclaration.

« Le gouvernement n’a pas écouté les travailleurs de première ligne et il n’a pas écouté les parents d’enfants autistes », de dire Laura Walton, une aide-éducatrice et présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP. Le Conseil représente 55 000 travailleurs de l’éducation, dont des aides-éducateurs formés en analyse appliquée du comportement (AAC) pour travailler avec les enfants autistes.

« Ces changements sont un dur coup pour l’inclusion des enfants autistes et le droit d’un parent de faire éduquer son enfant dans le système d’éducation public. »

Mme Walton a décrit les listes d’attente et le manque de soutiens pour les enfants autistes comme étant « un scandale », mais a prévenu que « cette décision ne fait rien pour former plus d’aides-éducateurs en thérapie d’AAC. Cela ne promeut pas l’inclusion dans les salles de classe des enfants autistes. Cela ne prévoit pas plus d’aides-éducateurs, cela n’augmente pas les services dans les régions rurales et nordiques et nous ramène au soutien financier basé sur l’âge. »

« Ce n’est pas le changement dont nous avons besoin. »

Le SCFP a demandé un système de centres régionaux publics afin d’évaluer les enfants autistes; un financement axé sur les besoins pour les services aux enfants ayant des besoins particuliers; et une éducation publique de grande qualité, inclusive et protectrice pour tous les enfants.

« De cette façon, les enfants ayant des besoins particuliers, dont les enfants autistes, peuvent s’inscrire dans une école locale de leur collectivité, où les enfants et leurs parents peuvent recevoir tout ce dont ils ont besoin en termes de soutien de la part d’aides-éducateurs qualifiés et de spécialistes, comme des orthophonistes, des psychologues, des thérapeutes comportementalistes et des travailleurs auprès des enfants et des jeunes », de dire Mme Walton.

Cette vision a été défendue en partie par l’Ontario Autism Coalition, qui a exprimé ses craintes au sujet des nouvelles limitations imposées par le gouvernement Ford sur les services aux enfants autistes.

« Nous sommes préoccupés par l’accès équitable aux services de grande qualité », de dire Laura Kirby-McIntosh, présidente de l’Ontario Autism Coalition. « Présentement, quelques-uns de ces services sont offerts par l’entremise de certains des conseils scolaires via des aides-éducateurs et d’autres membres du personnel de première ligne.

« Nous sommes préoccupés que cela limitera l’accès aux soutiens dont les parents ont besoin dans les régions rurales et francophones – cela entraînera un niveau de soutien inférieur à ce que reçoivent les familles présentement et plus de stress pour les parents pour obtenir ces services. »

Joanne Smithers, qui travaille avec des adultes ayant des troubles de développement et qui préside le Comité des services aux personnes atteintes d’un handicap de développement du SCFP, a été personnellement témoin des problèmes avec le programme Passeport, une expérience similaire relative au financement individualisé qui a été introduit pour réduire les listes d’attente pour les services aux personnes atteintes d’un handicap de développement : « J’ai lu les nouvelles et j’ai pensé, eh oui, plus de privatisation et de financement direct. [Le gouvernement] affirme que, avec cet argent, les parents peuvent choisir d’utiliser un organisme financé par l’État ou un prestataire privé, mais s’il n’augmente pas le nombre d’organismes financés par l’État, alors personne n’aura vraiment de choix à faire. »

Fred Hahn, président du SCFP-Ontario et lui-même travailleur social ayant travaillé dans les services aux personnes atteintes d’un handicap de développement, a réitéré le point de vue de Mme Smithers : « Le gouvernement de Doug Ford a montré, encore et encore, qu’il était complètement déconnecté par rapport à ce qui se passe sur le terrain, que ce soit avec les enfants autistes, leurs familles ou les travailleurs. Il n’est tout simplement pas disposé à s’engager à financer adéquatement l’éducation et à faire ce qu’il faut pour obtenir de meilleurs résultats pour les élèves, les enfants autistes et leurs familles.

Fred Hahn a mentionné que le SCFP-Ontario avait d’autres préoccupations au sujet du modèle de financement direct, y compris les risques d’abus de la part des opérateurs privés à but lucratif et le manque de système de surveillance pour les prestataires de service.

Le SCFP-Ontario représente plus de 260 000 membres du SCFP partout dans la province qui offrent des services publics de grande qualité dans les services sociaux, les soins de santé, les municipalités, les conseils scolaires, les universités et le transport aérien.

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