Et c’est parti! Les élections de 2022 sont peut-être dans presqu’un an, mais en raison des nouvelles règles de financement des campagnes — pour lesquelles les conservateurs ont invoqué la disposition de dérogation pour la première fois de l’histoire de la province – il y a un nouveau délai de 12 mois et des conditions d’enregistrement plus coûteuses. Jusqu’à maintenant, 11 groupes tiers se sont inscrits auprès d’Élections Ontario.
La plupart sont déjà inscrits parce que la période préélectorale a été doublée à 12 mois et parce que le minimum pour l’enregistrement est plutôt bas – 500 $ dépensés en publicité politique. J’ai parlé avec les groupes pour savoir comment ça se passe sur le terrain.
Fédération des enseignantes/enseignants des écoles secondaires de l’Ontario – qui intente une contestation fondée sur la Charte contre la loi des conservateurs qui invoquait la disposition de dérogation : « En ce qui a trait à notre campagne publicitaire actuelle, avec le peu de temps et les fonds limités dont nous disposons, nous devrons faire des choix très judicieux afin d’avoir le meilleur impact possible. Il y a beaucoup de zones grises ici…[Mais] nous ferons ce que nous avons à faire afin de protéger l’enseignement public », de dire la présidente KAREN LITTLEWOOD.
Environmental Defence : « Nous avons dû nous enregistrer », de dire le directeur général TIM GRAY. « Et, bien entendu, les nouvelles règles sont très larges en termes de ce qui est interprété comme étant de la publicité électorale. Notre avis est que tout ce qui critique le gouvernement de quelque façon que ce soit constitue de la publicité. Nous faisons beaucoup de choses sur les médias sociaux, par exemple, et il n’est pas nécessaire de dépenser beaucoup d’argent par mois pour dépasser le minimum. Si vous dépensez plus de 500 $ par année, vous devez vous enregistrer — eh bien, cela comprend essentiellement toutes les personnes qui disent quelque chose sur les médias sociaux, si vous avez une organisation comme la nôtre, nous devions donc nous enregistrer. »
SCFP-Ontario : Les changements ont « pour objectif de refroidir les gens et de les décourager à prendre part à un débat politique », de dire le président FRED HAHN. « Cela ne changera cependant pas notre travail. Nous ne laisserons tout simplement pas un gouvernement de quelque acabit que ce soit nous dire – le plus important syndicat du secteur public de la province, représentant 280 000 Ontariens qui ont tous un intérêt démocratique dans cette élection — que nous ne pouvons pas jouer de rôle en parlant avec nos membres et la population au sujet des services que nos membres offrent. »
Mouvement pour la représentation équitable au Canada : « Nous ne savons pas encore quelle sera la campagne publicitaire du Mouvement pour la représentation équitable au Canada en Ontario pour la campagne de 2022 », de dire le secrétaire et avocat à la retraite WILFRED DAY. « Notre principale préoccupation a été l’utilisation par Doug Ford de la disposition de dérogation pour se faire du capital politique lorsqu’il a été élu par seulement 40,5 pour cent des électeurs. Doug Ford a doublé le don annuel maximal qu’une personne peut faire à un parti politique, en l’augmentant à 3 300 $ à compter de cette année. Très peu de nos supporteurs se trouvent dans ce groupe. »
Ontario Medical Association : « Traditionnellement, l’OMA est très active au cours de la période électorale », de dire le responsable des communications JOHN BOZZO. « Si la Loi n’avait pas changé, nous nous serions tout de même enregistrés — nous nous serions simplement enregistrés en fonction de ce qu’étaient les anciens échéanciers. Notre message électoral a tendance à être davantage au sujet des changements ou des recommandations que font les médecins et des changements qui répondront mieux aux besoins des patients, aideront le système et aideront les travailleurs de première ligne… particulièrement au sujet de ce retard incroyable. Nous élaborerons un plan de soins de santé que nous lancerons au cours des prochains mois. »
Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario : « Compte tenu du plan de ce gouvernement de réduire ses critiques au silence lors des élections de l’an prochain, l’AIIO évalue présentement ses plans pour les prochaines campagnes », de dire la présidente VICKI MCKENNA. « Nous constatons que Working Families a l’intention de déposer sa propre contestation fondée sur la Charte contre le projet de loi 307; l’AIIO prendra part à cette procédure. Nous croyons que les Ontariens ont le droit d’être suffisamment informés au sujet des enjeux électoraux qui ont un impact sur eux pour leur permettre de faire un choix éclairé lorsqu’ils votent. »
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