TORONTO (ONTARIO) – Selon ce qu’a affirmé le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) aujourd’hui en conférence de presse devant l’Hôpital général de Scarborough, à Toronto, si les hôpitaux de la région de Toronto n’embauchent pas 15 000 membres du personnel chaque année, les problèmes liés aux temps d’attente en hausse aux urgences et aux pénuries de personnel sans précédent s’aggraveront avec l’accroissement et le vieillissement de la population de la ville.

Le SCFP a basé sa demande pour l’embauche de 15 000 nouveaux membres du personnel hospitalier aux plus de douze hôpitaux à Toronto, dont la majorité ont de nombreux sites de campus hospitaliers, sur les données gouvernementales et hospitalières disponibles.

Au cours de la dernière année, le temps d’attente moyen aux urgences des hôpitaux de Toronto a augmenté considérablement. À l’Hôpital Toronto Western, le temps d’attente a grimpé de plus de 80 % à 26,4 heures. À l’Hôpital St. Joseph’s, le temps d’attente à l’urgence a augmenté de de 71 % à 37,9 heures. Le Réseau de santé de Scarborough a vu le temps d’attente augmenter de 62 % au campus Centenary, soit à 22,2 heures, tandis qu’à l’urgence de l’Hôpital général de Scarborough le temps d’attente a augmenté de 18,8 % à 21,5 heures. Aux quatre coins de l’Ontario, le temps d’attente pour voir un médecin à l’urgence n’a cessé d’augmenter depuis que les conservateurs de Doug Ford sont au pouvoir, avec une augmentation de 47 % l’an dernier seulement. Le temps d’attente moyen dans les urgences de la province est maintenant de 20,7 heures.

Il y a eu, cet été, de graves pénuries de personnel et un nombre élevé de patients dans les hôpitaux de Toronto. Les urgences et d’autres unités de plusieurs douzaines d’hôpitaux aux quatre coins de l’Ontario ont également fermé. Ces pénuries de personnel et ces fermetures ne « feront que s’intensifier » avec l’actuelle stratégie des ressources humaines dans le domaine de la santé du gouvernement conservateur provincial, d’affirmer Dave Verch, un infirmier auxiliaire autorisé et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).

M. Verch a ajouté ceci : « Jusqu’à présent, le gouvernement provincial n’a pas démontré d’urgence ou d’engagement face aux soins de santé publics, ce qui est nécessaire pour élaborer un plan de conservation du personnel hospitalier afin de stabiliser la capacité dans nos hôpitaux publics. Cela nécessiterait qu’il améliore les conditions de travail pour mettre fin à l’hémorragie du personnel. Cela comprend une hausse des salaires, des emplois à temps plein et une diminution des charges de travail. Le nombre de démissions diminuerait alors et les hôpitaux n’auraient pas à recruter autant de nouveaux membres du personnel pour compenser pour les taux de roulement sans précédent et répondre aux besoins accrus d’une population croissante et vieillissante ».

Les longs temps d’attente aux urgences entraînent des « retards de déchargement » des ambulances par les travailleurs paramédicaux, ce qui les empêche de transférer les patients de manière sécuritaire au personnel hospitalier. Ces retards, combinés à un manque de personnel dans les services paramédicaux et à une augmentation du nombre d’appels, entraînent ensuite de graves pénuries d’ambulances. C’est particulièrement prononcé (marqué?) à Toronto, où le nombre d’appels a augmenté en moyenne de 4,5 % au cours des dix dernières années sans une augmentation correspondante des niveaux de dotation en personnel.

« Les travailleurs paramédicaux de Toronto se sont montrés à la hauteur de façon admirable afin de continuer à desservir notre ville tout en devant faire plus avec moins, risquant souvent une blessure et l’épuisement. Mais même si les travailleurs paramédicaux ne prennent pas leurs pauses et font constamment des heures supplémentaires pour offrir le meilleur service possible, il y a souvent de graves pénuries d’ambulances à Toronto, tout comme dans d’autres parties de la province. Notre système s’écroule et il est grandement temps que le gouvernement provincial de l’Ontario travaille sur une stratégie de dotation en personnel qui assure des niveaux de dotation en personnel sécuritaires et un service paramédical de grande qualité », de dire Mike Merriman, président d’unité de la section locale 416 du SCFP, Services paramédicaux de Toronto.

Pour empêcher la fermeture des salles d’urgence et d’autres unités et pour diminuer le temps que consacrent les travailleurs paramédicaux à décharger des patients dans les hôpitaux, en général, aux quatre coins de l’Ontario, 46 000 nouveaux membres du personnel hospitalier doivent être embauchés uniquement pour compenser un taux de roulement du personnel hospitalier de 14,95 %, le nombre très élevé de postes vacants dans les hôpitaux, les conséquences de la COVID et de la COVID longue, ainsi que les besoins accrus d’une population vieillissante et croissante.

En Ontario, le SCFP représente 50 000 membres du personnel hospitalier de première ligne, y compris des infirmiers auxiliaires autorisés, des préposés aux services de soutien à la personne, du personnel d’entretien, des brancardiers, des travailleurs paramédicaux, ainsi que des employés administratifs et autres, tout comme plus de 6 000 travailleurs paramédicaux et répartiteurs. Le SCFP représente environ 1 200 travailleurs paramédicaux travaillant pour la Ville de Toronto.

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Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]
Zaid Noorsumar, Service des communications du SCFP, au 647 995-9859 ou à [email protected]

 

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