TORONTO (ONTARIO) – Les écoles de village sont les nouvelles victimes de la formule de financement du gouvernement ontarien, une formule viciée qui ne tient pas compte du coût réel d’une éducation de qualité. C’est ce qu’a déclaré le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, dans une manifestation organisée à Queen’s Park par l’Ontario Alliance Against School Closures.
« Pour bâtir et entretenir une société équitable qui n’abandonne personne en chemin, nous avons besoin d’une bonne instruction publique, a expliqué M. Hahn aux centaines de parents qui l’écoutaient. Les écoles de village sont un rouage essentiel d’une bonne éducation. »
La manifestation d’aujourd’hui était organisée par des parents des quatre coins de l’Ontario qui se sont alliés en réaction à une vague de projets de fermetures d’écoles de village et de quartier. Ce groupe souligne que, dans certains coins du nord de l’Ontario, les enfants passent déjà jusqu’à quatre heures par jour en autobus.
« La formule de financement ne fonctionne pas, s’est plainte la présidente du comité de coordination du secteur scolaire au SCFP-Ontario, Terri Preston. Elle entraîne des coupes constantes dans le personnel de soutien et des fermetures d’école mal avisées. C’est pourquoi la qualité de l’éducation de nos enfants baisse constamment. »
« Le gouvernement actuel s’acharne à accorder la priorité à des taux d’imposition des sociétés trop bas, et ce sont les services publics dont nous avons tous besoin qui en paient le prix, a ajouté M. Hahn. Ce n’est pas un hasard si on constate un déclin du système d’éducation en même temps qu’un creusement des inégalités sociales. Nous avons besoin d’un gouvernement axé sur le bien commun et non sur le bien des actionnaires des sociétés privées. »
« Le moment est venu pour notre gouvernement, a renchéri Mme Preston, de reconnaître que son mode de financement de l’éducation ne marche pas, que celui-ci porte atteinte à nos enfants comme à nos communautés. Il doit réparer sa formule de financement pour tenir compte des besoins réels de nos enfants, et ces besoins incluent la présence d’une école de village ou de quartier. »
« D’ici à ce que le gouvernement règle les graves problèmes de financement, nous réclamons, au nom des familles ontariennes, un moratoire sur la fermeture d’écoles, a conclu M. Hahn. Le gouvernement devra revoir son processus pour s’assurer d’inclure l’opinion et les préoccupations de la population dans ses décisions. »
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