OTTAWA (ONTARIO) — Il y a eu trop d’histoires tragiques au sujet de la qualité des soins et de la sécurité des pensionnaires dans les foyers de soins de longue durée. « Cela devrait inciter le gouvernement provincial à prendre des mesures urgentes pour légiférer sur la norme de soins de 4 heures en Ontario », a dit le personnel de soins directs qui a organisé une manifestation à midi le jeudi 27 juillet 2017 au Centre de santé Perley-Rideau pour anciens combattants (1750, chemin Russell, à Ottawa).
Les patients des foyers de soins de longue durée de l’Ontario sont plus âgés et plus malades qu’ils ne l’étaient il y a dix ans. La majorité sont atteints d’une forme de déficience cognitive. « Pourtant, la dotation en personnel et le financement sont plus faibles dans notre province que dans le reste du Canada, selon les recherches », déclare Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO/SCFP).
Le financement annuel de l’Ontario par lit des foyers de soins de longue durée totalise 43 970,77 $ comparativement à 52 185,09 $ dans le reste du Canada, à l’exclusion de l’Ontario. Le reste du Canada offre l’équivalent de 3,67 heures par jour de soins infirmiers et personnels à chaque pensionnaire, alors que l’Ontario n’offre que 3,15 heures par jour.
En Ontario, les infirmières, les préposés aux services de soutien à la personne et d’autres employés de soins de longue durée, ainsi que les porte-paroles des membres de la famille des pensionnaires, ont lancé un appel au gouvernement libéral de l’Ontario pour augmenter les niveaux de soins aux pensionnaires.
Bonnie Soucie a plusieurs dizaines d’années d’expérience à titre d’infirmière auxiliaire autorisée spécialisée dans les soins de longue durée et les maladies chroniques, à Ottawa. Elle affirme qu’il n’y a pas suffisamment de personnel pour répondre aux besoins croissants et complexes des pensionnaires beaucoup plus âgés dans les foyers de soins de longue durée qu’il n’y en avait il y a dix ans. « Les soins directs fournis quotidiennement sont donc précipités et manquent de compassion. Mais ce n’est pas tout », a dit Bonnie Soucie. « Les soins sont compromis de nombreuses façons, en ce qui concerne la propreté des pensionnaires, le contrôle des infections et l’alimentation, selon les recherches ».
Selon Michael Hurley, un autre aspect affligeant des niveaux de soins insuffisants, ce sont les conditions qui augmentent l’incontinence, car il n’y a pas assez de personnel pour répondre aux appels quand les pensionnaires ont besoin d’aide pour aller aux toilettes. « Le personnel de soins est très démoralisé. Les employés veulent que la province agisse maintenant pour augmenter les heures de soins. Ils sont très préoccupés par le fait qu’une enquête publique lancée par le gouvernement pour examiner les gestes horribles d’une seule infirmière retardera les réformes des soins qui sont maintenant nécessaires pour améliorer la qualité des soins et pour mieux protéger les pensionnaires. »
La province a annoncé à la fin de juin son intention de tenir une enquête publique sur les circonstances des meurtres de huit personnes âgées pensionnaires de foyers de soins de longue durée à Woodstock et à London.
Un projet de loi d’initiative parlementaire (projet de loi 33, Loi sur le temps alloué aux soins), qui élèverait les niveaux de soins quotidiens aux pensionnaires si elle est adoptée (minimum de quatre heures), est présentement en seconde lecture à l’Assemblée législative de l’Ontario.
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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :
Michael Hurley, président du CSHO/SCFP, au 416-884-0770
Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300