HAMILTON (ONTARIO) – Les travailleuses et travailleurs de première ligne des services d’approche communautaire et en établissement chez Good Shepherd Family Centre, Reaching Home et Women’s Services Hamilton, qui sont représentés par le SCFP 5167, sont épuisés. Les longs quarts de travail, un maigre salaire et un niveau de stress aigu au travail ont occasionné une pénurie chronique de personnel et un roulement élevé qui ont conduit à une détérioration rapide de leur bien-être.

« Lorsqu’un lieu de travail manque de personnel de façon chronique et que les gens entrent au travail sans savoir quand ils pourront rentrer chez eux, la santé mentale et physique prend un coup dur », raconte Jay Berberick, vice-président du SCFP 5167. « Récemment, la direction a embauché quinze personnes, dont sept ont démissionné en l’espace d’une semaine. Les attentes envers le personnel sont exceptionnellement élevées. En un seul quart de travail, les membres subissent des violences physiques et verbales tout en devant aider des personnes très vulnérables et gérer une multitude de complexités. »

Les refuges Good Shepherd Family Centre et Women’s Services Hamilton comptent environ 200 places. Pendant la pandémie, ce type d’établissement a constamment tourné en dépassement de capacité. Le syndicat affirme que l’incapacité de Good Shepherd à retenir son personnel se résume à un salaire médiocre, qui commence à environ seize dollars l’heure, et à des conditions de travail extrêmement difficiles.

« C’est terriblement navrant, poursuit M. Berberick. Nos membres se soucient très profondément des personnes à qui ils viennent en aide. Ils veulent leur fournir les ressources dont elles ont besoin pour se stabiliser et être logées adéquatement. Mais nos membres n’ont tout simplement pas le soutien dont ils ont besoin de la part de l’employeur pour répondre aux besoins des personnes qui entrent dans le système des refuges. »

Les plaintes déposées auprès de Good Shepherd concernant la sécurité du personnel et les problèmes de dotation n’ont pas entraîné de changement substantiel ni aucune amélioration réelle des conditions de travail, rapporte le syndicat.

« Œuvrer dans un refuge d’urgence et dans l’approche communautaire, qui inclut des visites à domicile à certains des plus vulnérables de notre communauté, c’est un travail à haut risque, souligne Jay Barberick. On ne sait jamais ce qui nous attend dans un quart de travail ou à quelle heure on retournera chez soi. Nous demandons simplement le respect que nos membres méritent afin de continuer à travailler dans ce secteur important, à soutenir des gens qui n’ont peut-être personne vers qui se tourner et nulle part ailleurs où aller. »

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Paul Whyte
Service des communications du SCFP
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