Ottawa (Ontario) — Les députés provinciaux libéraux d’Ottawa doivent monter à la défense des hôpitaux de la région, comme l’Élisabeth-Bruyère qui éprouve des difficultés en raison de subsides provinciaux qui diminuent depuis huit ans et d’une nouvelle formule de financement qui le pénalise. Le président de la section locale 4540 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Brian Grant, a déclaré, aujourd’hui, que « l’intense surveillance » dont fait l’objet l’unité des services comportementaux de l’hôpital de la part du réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) tient « de la microgestion injustifiée, alors que le provincial, en coupant dans les crédits du Bruyère, a réduit son budget de 20 pour cent (en chiffres réels) au cours des quatre dernières années seulement. »
Au Bruyère, l’insuffisance des crédits provinciaux a entraîné un déficit de 2,4 millions de dollars en 2015 et « une spirale de coupes dans les soins, les services et les lits depuis quelques années », selon M. Grant.
Selon les dernières données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), les gouvernements provinciaux et territoriaux du reste du pays consacrent à leurs hôpitaux 353,96 $ de plus par habitant que l’Ontario. Cela équivaut à un écart budgétaire de 25,3 pour cent, 2 pour cent de plus que l’an dernier. Il y a dix ans, soit en 2005-2006, l’écart entre l’Ontario et le reste du pays n’était que de 4,3 pour cent.
Évidemment, cet écart entraîne de graves conséquences pour les collectivités et les hôpitaux qui, comme le Bruyère, manquent cruellement de revenus d’exploitation, selon le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP, Michael Hurley. « Avant le gel budgétaire, précise-t-il, les hôpitaux ontariens se classaient déjà parmi les plus efficaces au pays, affichant le plus petit nombre de lits et d’employés et la durée d’hospitalisation la plus courte. »
En 2005-2006, un hôpital ontarien pour une agglomération de la taille d’Ottawa aurait touché 42,17 millions de dollars de moins en crédits que l’hôpital d’une population équivalente ailleurs au Canada.
En 2015-2016, pour une ville de la taille d’Ottawa (883 391 habitants), cet écart budgétaire atteint 312,69 millions de dollars.
Les hôpitaux ont besoin d’une augmentation de financement de 4,5 pour cent par année pour suivre le rythme des coûts des médicaments et des technologies médicales qui augmentent plus rapidement que le taux d’inflation général.
« Plutôt que d’encourager les RLISS à faire un exemple des hôpitaux, comme ils le font avec le Bruyère, nous croyons qu’il est préférable pour les patients que le gouvernement libéral renverse les réductions appréciables qu’il a faites dans les soins hospitaliers et qu’il rétablisse leurs budgets. Nous demandons aux ministres libéraux Meilleur, Chiarelli et Nasqvi à Ottawa de défendre leurs hôpitaux communautaires. »
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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :
Michael Hurley, président du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario/SCFP, au 416-884-0770
Brian Grant, président de la section locale 4540 du SCFP, Hôpital Elisabeth Bruyère, au 613-863-4540
Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300