OTTAWA – La réduction du contrôle des infections et des services alimentaires à l’Hôpital Élisabeth-Bruyère « découle directement de la réduction des crédits provenant du gouvernement provincial libéral », a affirmé Brian Grant, président de la section locale 4540 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), dans une conférence de presse tenue à Ottawa aujourd’hui.

La dernière vague de compressions à frapper le Bruyère emporte 30 postes de nettoyeurs et 12 postes dans les cuisines. Pourtant, les infections nosocomiales (qu’on attrape dans les hôpitaux) sont l’une des principales causes de mortalité dans les hôpitaux ontariens. Ces compressions s’ajoutent à la disparition, depuis deux ans, de dizaines de postes dans les équipes de soins infirmiers.

« En chiffres absolus, a expliqué M. Grant, le provincial a réduit le budget du Bruyère de 20 pour cent en quatre ans. En raison de la réduction des effectifs infirmiers l’an dernier, les patients reçoivent moins de soins. Et voilà que ceux-ci courront plus de risques d’attraper une infection nosocomiale. »

Partout en Ontario, les hôpitaux coupent dans les services, le gouvernement provincial libéral leur imposant un gel budgétaire de cinq ans. Une étude de la vérificatrice générale de l’Ontario cite des études qui évaluent à 5,8 pour cent la majoration annuelle du budget de la santé pour compenser le coût des médicaments et des technologies médicales, dont la progression dépasse le taux d’inflation. Les hôpitaux ontariens sont déjà les plus efficaces au pays, avec le plus petit nombre de lits et d’employés, ainsi que la durée d’hospitalisation la plus courte. L’Ontario dépense en santé 353 dollars de moins par habitant que toute autre province canadienne.

Les Libéraux ontariens ont abaissé le taux d’imposition sur le revenu des sociétés, qui est maintenant le plus bas en Amérique du Nord, ce qui, selon les économistes, privera les coffres de la province de près de 20 milliards de dollars. Cette baisse des revenus a déclenché un régime d’austérité dans les dépenses provinciales, dont un gel budgétaire de cinq ans pour les hôpitaux ontariens, qui ont déjà droit au plus bas financement par habitant au pays. Récemment, le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHOSCFP) calculait, en utilisant les données de l’Institut canadien d’information sur la santé, que le manque à gagner en crédits provinciaux pour les hôpitaux de la région d’Ottawa-Carleton dépasse 312 millions de dollars par année.

« Les hôpitaux ontariens sont les moins dispendieux et les plus efficaces au pays, mais le provincial les affame, a déclaré le président du CSHO, Michael Hurley. Il est temps que le gouvernement libéral rétablisse les budgets des hôpitaux. Nous demandons aux ministres Meilleur, Chiarelli et Nasqvi de défendre leurs hôpitaux publics. »

 

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley
Président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario-SCFP
416-884-0770

Brian Grant
Président du SCFP 4540 (Hôpital Élisabeth-Bruyère)
613-863-4540

Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
416-559-9300