TORONTO (ONTARIO) – L’Association canadienne des libertés civiles et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de l’Ontario se sont jointes aux grévistes de l’Université York pour exprimer leur opposition à la loi de retour au travail du nouveau gouvernement conservateur.
« Nos membres font la grève depuis plus de quatre mois parce que nous constations directement la dégénérescence de la qualité de l’éducation à York », explique Devin Lefebvre, président de la section locale 3903 du SCFP. « Nous croyions que l’administration négocierait avec nous pour trouver des solutions afin d’améliorer la qualité de l’éducation que nous offrons, mais elle a essentiellement refusé. Cette loi lui donne exactement ce qu’elle voulait depuis le début, en plus de l’absoudre de ses responsabilités face à la qualité de l’éducation offerte par l’université. Ce n’est pas bon pour les étudiants. »
« Le droit à une véritable négociation collective et le droit de grève ne sont pas des sacs de frappe politiques. Ce sont des droits constitutionnels », ajoute Michael Bryant, directeur général de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC). « Ces droits sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés afin de garantir aux travailleurs dignité et équité. Comme le gouvernement fédéral l’a découvert dans l’affaire Postes Canada, les tribunaux surveilleront de près la loi de retour au travail. »
Les universités ontariennes reçoivent le financement par étudiant le plus bas au pays, comparativement aux autres provinces. Le sous-financement chronique des collèges et des universités a entraîné une augmentation importante du recours au travail précaire sur les campus ontariens. À l’Université York, 60 pour cent de l’enseignement est donné par des assistants d’enseignement, des étudiants des cycles supérieurs et des chargés de cours, tous membres du SCFP 3903.
« Les universités et les collèges ne sont pas seulement des établissements d’enseignement, mais des lieux de travail pour des milliers de personnes », rappelle Nour Alideeb, présidente de la division ontarienne de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « La sécurité d’emploi, le financement adéquat des études supérieures et la protection de l’équité pour les plus vulnérables sont essentiels à la prestation d’une éducation de qualité. Protéger les étudiants, cela signifie investir dans l’éducation sans priver de leurs droits les travailleurs dont dépendent les étudiants. »
« La loi de retour au travail d’aujourd’hui traduit le mépris du gouvernement Ford pour les droits des travailleurs et la qualité de l’éducation », souligne Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Ces travailleurs se sont battus courageusement pour améliorer la qualité de l’éducation à York. Et ils continueront à faire tout ce qu’ils peuvent pour réclamer des améliorations, même si la loi est adoptée. Les conséquences de cette législation irresponsable se feront sentir dans les salles de classe. »
La section locale 3903 du SCFP représente plus de 3 000 assistants d’enseignement, chargés de cours, assistants diplômés et bibliothécaires et archivistes à temps partiel à l’Université York. Le SCFP-Ontario est le plus important syndicat de l’Ontario, représentant plus de 260 000 membres partout dans la province.
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Personne-ressource :
Emily Niles, Service des communications du SCFP, au 613-263-3628 (téléphone cellulaire) ou à [email protected]
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