OTTAWA – Malgré les meilleurs efforts des travailleuses et travailleurs universitaires de parvenir à une entente au cours de la fin de semaine, des lignes de piquetage ont été érigées à l’Université Carleton ce matin.

« Nous sommes à la table de négociation depuis des mois et nous avons clairement signifié à l’employeur qu’il doit répondre à nos graves préoccupations concernant les salaires de misère, la qualité de l’éducation et les droits de propriété intellectuelle », explique Noreen Cauley-Le Fevre, présidente de la section locale 4600 du SCFP, qui représente plus de 3 000 assistant(e)s d’enseignement et chargé(e)s de cours à l’Université Carleton. « Nos membres ont envoyé un message fort avec leur vote de grève et ils ont rejeté de façon spectaculaire l’offre patronale inadéquate vendredi dernier. L’université n’a manifestement pas pris ce message au sérieux. Nous n’avons plus d’autre choix que de déclencher une grève. »

Les salaires à Carleton sont parmi les pires de la province. Les assistant(e)s d’enseignement (AE) ont pris tellement de retard sur l’inflation que les étudiant(e)s des cycles supérieurs représentent maintenant 80 % de la clientèle de la banque alimentaire sur le campus, alors qu’ils ne représentent que 6 % du corps étudiant. Les chargé(e)s de cours, quant à eux, gagnent 15 % de moins que leurs homologues de l’Université d’Ottawa.

L’université a également rejeté les propositions qui fixeraient des ratios d’AE par nombre d’étudiant(e)s. Ces ratios permettraient aux chargé(e)s de cours de bien planifier les cours et amélioreraient la qualité de l’enseignement au premier cycle. De tels ratios existent déjà dans d’autres universités. En outre, les chargé(e)s de cours réclament les mêmes droits de propriété intellectuelle accordés aux enseignant(e)s permanents de l’université.

Les unités 1 et 2 du SCFP 4600 ont commencé la grève ce lundi matin à 7 h et ont tenu un rassemblement à 11 h à l’entrée du campus, à l’intersection des avenues Bronson et Sunnyside.

« Nous informons les gens à l’avance qu’il y aura des perturbations, afin qu’ils puissent planifier en conséquence, et nous sommes reconnaissants pour tous les messages de soutien qui affluent de la part des étudiant(e)s, et de la communauté », ajoute Mme Cauley-Le Fevre. « Nous gardons espoir que l’université agira rapidement pour mettre fin à la grève en répondant enfin à nos préoccupations, mais, à ce jour, nous avons constaté peu de mouvement de la part de la direction sur les grands enjeux. »

Les membres de la section locale 4600 du SCFP donnent environ 30 % des cours à l’Université Carleton.

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Craig Saunders, Service des communications du SCFP, à [email protected] ou au 416 576-7316

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