La section locale 4600 du SCFP, le syndicat représentant les professeurs contractuels et les assistants d’enseignement à l’Université Carleton, demande à l’Université Carleton d’indemniser de façon équitable les professeurs contractuels pour le travail supplémentaire qu’ils ont dû faire afin d’assurer la transition d’un enseignement en personne à un enseignement en ligne. La transition a entraîné de nombreuses heures de travail supplémentaires de la part des professeurs contractuels, travail que l’Université Carleton refuse maintenant d’indemniser. Nous croyons que tout travail supplémentaire mérite une rémunération supplémentaire, et nous demandons maintenant aux membres et aux supporteurs de nous aider à exercer des pressions sur l’Université Carleton pour qu’elle fasse ce qui est juste.

Veuillez remplir le formulaire ci-dessous pour envoyer un courriel directement au président et au recteur de l’Université :

    Your Full Name (required)

    Your Email (required)

    Are you a CUPE member?

    YesNo

    Would you like to be contacted by CUPE Ontario regarding this campaign and others?

    Yes




    Monsieur le président Benoit Bacon et Monsieur le recteur Jerry Tomberlin,

    Au nom des quelque 3 000 assistants d’enseignement et professeurs contractuels, le conseil exécutif de la section locale 4600 du SCFP vous demande d’exiger que l’administration de l’Université Carleton traite équitablement ses travailleurs et indemnise adéquatement les centaines de professeurs contractuels pour les heures supplémentaires qu’ils ont faites pour assurer une année scolaire réussie en pleine pandémie de la COVID-19.

    Vous et de nombreuses autres personnes de la communauté universitaire avez observé le fait que ce sont des « temps exceptionnels ». Le travail infatigable des professeurs contractuels n’a pas été moins exceptionnel pour offrir aux 32 000 étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs de notre établissement une expérience d’enseignement et d’apprentissage significative et attrayante, malgré les défis que représente l’enseignement à distance. Bien qu’ils soient systématiquement mal payés et surmenés, même avant cette pandémie, les professeurs contractuels se sont montrés à la hauteur, apprenant comment utiliser de nouvelles technologies et applications, transformant des cours entiers et établissant de nouvelles façons d’évaluer et de soutenir les étudiants, souvent en quelques semaines à peine.

    Dans le cadre de cet effort incroyable, de nombreux professeurs contractuels ont accumulé des heures supplémentaires que l’administration de l’Université Carleton refuse de reconnaître ou d’indemniser. Dans un sondage interne (en anglais seulement) mené auprès de nos membres, à titre d’exemple, 98 % des professeurs contractuels à l’Université Carleton ont rapporté devoir trouver une formation et des connaissances pour les aider à restructurer et offrir leurs cours. La formation n’est pas non plus la seule source de travail supplémentaire. Depuis les premiers jours de la pandémie, l’Université a préconisé des approches asynchrones et mixtes à l’enseignement qui nécessitent que les professeurs enregistrent du contenu et créent des activités en ligne qui doivent être disponibles pour les étudiants dès le début d’une session. Les évaluations en ligne sont également considérablement plus laborieuses. Alors que, dans un contexte pré-pandémie, les professeurs pouvaient compter sur l’appareil Scantron pour procéder à des examens à choix multiples, par exemple, ils doivent maintenant créer des questions et des réponses individuelles dans des banques de questions qui nécessitent considérablement plus de temps. Parce que les professeurs ne peuvent pas facilement et de façon adéquate surveiller les travaux d’écriture des étudiants – et, en fait, l’Université s’est en partie opposée à la surveillance – ils doivent maintenant créer des banques de questions qui contiennent trois fois plus de questions que ce que les étudiants auront au moment de l’examen afin de minimiser les risques de tricherie.

    Il devrait être évident que ces tâches, sans lesquelles l’Université n’aurait pu offrir ses programmes d’études, constituent du travail supplémentaire. L’administration de l’Université Carleton insiste cependant sur le fait que l’enseignement en ligne est simplement « différent » et qu’il ne représente pas du travail « supplémentaire ». C’est une déformation et une déformation clairement malhonnête. Comme vous le savez très bien, en octobre 2020, les doyens ont communiqué avec tous les professeurs de leurs facultés pour les inviter à fournir des commentaires écrits au sujet de leurs expériences d’enseignement en ligne. Les réponses de presque chaque professeur de chaque faculté – des professeurs contractuels et des professeurs à temps plein représentés par l’Association des professeurs de l’Université Carleton (CUASA) – a communiqué, clairement et en détail, que les professeurs subissaient des augmentations importantes et insoutenables de leurs charges de travail. Dans certaines facultés, les commentaires ont provoqué une ‘séance de discussion ouverte’ d’urgence pour voir ce qui pourrait être fait afin de régler les problèmes de charge de travail des professeurs de l’Université Carleton; un dénouement a été une réduction des charges d’enseignement pour certains membres de la CUASA. Nous demandons simplement que l’Université Carleton applique la même norme à ses professeurs contractuels.

    Bien que l’Université se vante publiquement que nous sommes « tous dans le même bateau » et qu’elle se vante d’offrir des soutiens additionnels pour les services d’enseignement et d’apprentissage et les services de planification et d’examens, ces soutiens ne règlent pas notre préoccupation essentielle et ils n’ont pas réduit de façon significative le travail que doivent faire les professeurs. Les professeurs sont les experts en ce qui a trait au contenu et nous sommes ultimement responsables de monter nos propres cours. Bien qu’il soit utile de pouvoir consulter une personne, par exemple, pour préciser comment assurer la transition d’une activité ou d’un devoir donné dans l’environnement en ligne, ce sont les professeurs, en fin de compte, qui doivent concevoir, bâtir et tester cette activité ou ce devoir pour voir à ce que cela fonctionne. Les professeurs doivent également jouer le rôle de soutien technologique sur appel pour leurs étudiants tout au long de la session.

    Notre demande d’indemnisation n’est pas exceptionnelle, en dehors d’une année de négociation normale, mais ce sont des temps exceptionnels et nos membres ont fait des efforts exceptionnels sous la forme de formations et de travail additionnels afin d’assurer le fonctionnement de notre établissement. Nous vous demandons donc à vous et à tous les membres pertinents de l’administration de l’Université Carleton de collaborer avec nous de bonne foi pour reconnaître la réalité de la contribution monumentale de nos membres et pour y répondre.

    En 2018 et 2019, l’Université a versé 1,552 million de dollars aux administrateurs principaux qui ont cessé de travailler à l’Université Carleton au milieu de 2017 et elle dispose d’un fonds de prévoyance précisément pour utilisation en cas d’urgences comme la COVID-19, fonds de plusieurs millions de dollars. Vous et l’Université avez pleinement la capacité d’indemniser équitablement un groupe de travailleurs qui sont absolument essentiels pour le maintien des services à l’Université Carleton.

    Votre nom
    Votre courriel