Il y a deux mois, l’Université Laurentienne (UL) s’est vue dans l’obligation de faire une demande de protection contre ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

Cette situation a été causée par des années de sous-financement par le gouvernement de la province et une mauvaise gestion financière par le conseil d’administration.

Les finances de l’UL auraient pu s’améliorer si le gouvernement Ford avait injecté une bonne dose de financement. Il a plutôt laissé l’université aller à la faillite : l’université est devenue insolvable et s’est retrouvée incapable de payer ses dettes.

Bien que ce soit un établissement public, le gouvernement Ford a adopté une approche non interventionniste et forcé l’UL à avoir recours à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, un processus destiné au secteur privé.

Le résultat? L’UL doit se restructurer et équilibrer son budget sur le dos de ses employés, et par l’entremise de coupures dans les programmes et l’offre de cours.

En vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, l’UL a jusqu’au 30 avril pour se restructurer. Le dossier de l’UL devant les tribunaux est que l’université offrait un trop grand nombre de cours, de programmes et de professeurs. Il est clair que c’est sur quoi l’UL prévoit axer ses coupures. Des centaines d’emplois et des possibilités d’apprentissage importantes seront perdus.

Malheureusement, le mandat triculturel de l’UL, « qui reconnaît les cultures francophones, anglophones et autochtones du nord de l’Ontario », est également menacé d’être affaibli.

L’avenir ne semble pas très réjouissant pour la communauté de l’UL.

Que pouvez-vous faire?

Télécharger et partager cette œuvre de Michael DeForge pour manifester votre soutien en faveur de l’Université Laurentienne :

Veuillez signer notre action en ligne ci-dessous et envoyer un message au premier ministre Doug Ford, au ministre de la Formation et des Collèges et Universités Ross Romano et à la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney pour exiger que le gouvernement provincial prenne des mesures immédiates pour sauver l’Université Laurentienne.

Monsieur Ross Romano, ministre des Collèges et Universités, madame Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones, et Doug Ford, premier ministre de l’Ontario,

Je vous écris aujourd’hui pour exiger que le gouvernement provincial prenne des mesures immédiates pour sauver l’Université Laurentienne et les universités fédérées!

Le processus de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies que votre gouvernement a obligé l’Université Laurentienne de suivre est destiné aux établissements privés qui tentent d’éviter la faillite. Cette Loi ne s’adresse pas aux établissements publics dont la santé et le mieux-être reposent sur vous!

Il est de votre responsabilité d’offrir des mesures d’allègement à court terme en temps de crise. L’Université Laurentienne a été durement touchée par la crise d’insolvabilité et la pandémie, vous l’avez tout de même obligée à contracter un prêt de 25 millions de dollars pour poursuivre ses opérations jusqu’à la fin du mois, et c’est la seule université de l’Ontario qui n’a reçu aucun financement d’urgence pour la COVID-19 de la part de votre gouvernement.

Il est de votre responsabilité d’offrir un financement sain à long terme en tout temps. L’Université Laurentienne a un mandat bilingue et un mandat triculturel « qui reconnaît les cultures francophones, anglophones et autochtones du nord de l’Ontario ». Pour que ces mandats soient remplis de façon significative et efficace, vous devez vous montrer généreux en investissant une somme d’argent importante.

Il est de votre responsabilité de voir à ce qu’il y ait une supervision adéquate du fonctionnement et des opérations des universités de l’Ontario. Les difficultés financières de l’Université Laurentienne sont très connues depuis des années et le président de l’Université Laurentienne Robert Haché a communiqué avec vous au sujet du problème il y a plus d’un an. Qui plus est, vous avez toujours eu un siège à la table : votre gouvernement a droit à cinq représentants nommés au sein du conseil d’administration de l’Université Laurentienne. Ils sont vos yeux et vos oreilles sur le terrain; vous avez tout de même permis que deux de ces postes demeurent vacants.

Il est de votre responsabilité de représenter les Ontariens et de créer des collectivités saines où ils peuvent s’épanouir. Vous les avez plutôt exclus du processus de restructuration, qui a été effectué en secret et derrière des portes closes, et vous avez refusé de les consulter dans le cadre de ce processus. Votre but avec ce processus a été de contourner les conventions collectives et de réduire les programmes, les cours et les postes en enseignement. Des centaines d’Ontariens de la classe ouvrière perdront leur emploi à cause de vous, des milliers d’étudiants perdront des opportunités de formation importantes et toute la collectivité de Sudbury et du nord de l’Ontario en subira les conséquences.

J’exige que vous mettiez immédiatement fin au processus de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et que vous fournissiez du financement immédiat à court et long termes à l’Université Laurentienne! J’exige que vous fassiez votre part pour faire le ménage au sein du conseil d’administration en dotant les postes vacants et en remplaçant les représentants nommés actuels par des spécialistes qui comprennent ce à quoi ressemble un milieu universitaire sain! Et j’exige que vous consultiez des membres de la collectivité dont les vies sont affectées par vos actions irresponsables!

Je vous prie d’accepter l’expression de mes sentiments distingués.

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