TORONTO (ONTARIO) — Des travailleurs de la santé en Ontario, furieux que leurs droits au travail soient bafoués par le même gouvernement les ayant qualifiés de héros au plus fort de la pandémie de COVID-19, comptent intensifier les protestations politiques tout au long de l’été et de l’automne.

À compter du 17 août, 22 rassemblements régionaux sont prévus dans des communautés aux quatre coins de la province. Ces manifestations font suite à l’adoption du projet de loi 195, Loi sur la réouverture de l’Ontario (mesures adaptables en réponse à la COVID-19), qui suspend de nombreux droits fondamentaux au travail, bien que le projet de loi déclare la fin de l’urgence pandémique.

« Les gouvernements conservateurs ont reconnu les employées d’hôpital comme des héros une minute, puis les ont privées de leurs droits fondamentaux au travail la minute suivante », déclare Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario–Syndicat canadien de la fonction publique (CSHO-SCFP). « Le gouvernement Ford qualifie ces travailleurs de héros, mais il leur fait en réalité très mal en leur retirant leurs droits fondamentaux au travail. »

En vertu de la loi, qui a été adoptée à la hâte par le législateur, les employés du secteur de la santé peuvent voir leurs quarts de travail passer du jour à la nuit, être réaffectés à d’autres emplois, être mutés à une autre communauté, être licenciés sans préavis et même voir leur congé parental annulé.

« Le gouvernement utilise la pandémie pour vider de leur substance les droits fondamentaux de cette main-d’œuvre majoritairement féminine », ajoute M. Hurley. « Nous ne sommes pas les seuls citoyens à être alarmés par cette loi du gouvernement. Des groupes de défense des droits civiques entre autres prennent des mesures pour rétablir les droits des citoyens. ».

En Ontario, au moins 6 450 travailleurs de la santé ont contracté la COVID-19 au travail et environ 14 en sont décédés. Le taux d’infection et de décès du personnel de la santé en Ontario figure parmi les plus élevés au monde. Le CSHO-SCFP mènera une enquête auprès de ses plus de 40 000 membres du secteur hospitalier sur leur moral et les niveaux d’anxiété et de stress post-COVID-19 ainsi que l’incapacité du gouvernement à les protéger correctement contre l’infection.

« Les travailleurs de la santé sont déconcertés et en colère face au mépris de ce gouvernement pour la santé et la sécurité des travailleurs, et cette colère est alimentée par le contournement de leurs droits les plus importants au travail », affirme Sharon Richer, secrétaire-trésorière du CSHO-SCFP.

En plus de priver les travailleurs de la santé de nombreuses protections au travail, le projet de loi supprime les droits des citoyens en général, comme le droit de se réunir et de manifester, et affaiblit les protections environnementales.

Le CSHO-SCFP évalue actuellement avec d’autres parties de possibles contestations juridiques de la loi. Récemment, les membres du secteur hospitalier du SCFP ont organisé une manifestation politique de cinq minutes au travail, à la suite de rassemblements dans des lieux de travail partout en Ontario. Les prochains rassemblements communautaires auront lieu à Pembroke, Brockville, Cornwall, Kenora, Fort Frances, Thunder Bay, Sault Ste. Marie, Sudbury, North Bay, Ottawa, Stratford, Guelph, Halton, Mississauga, Cobourg, Peterborough, Oshawa, Lindsay, Windsor, Hamilton, Niagara et Toronto.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

 

Michael Hurley, président du CSHO-SCFP, au 416 884-0770

Paul Whyte, Service des communications du SCFP, au 647 212-9887 ou à [email protected]

 

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