Le SCFP-Ontario reconnaît les contributions importantes et extraordinaires des travailleurs du secteur sans but lucratif dans presque chaque collectivité de notre province. Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19, des collectivités ont pu s’en sortir, voire même survivre, grâce au travail noble et majeur des travailleurs du secteur sans but lucratif sur la ligne de front et au-delà. Ici, en Ontario, cela prend forme d’innombrables façons – des services de garde d’urgence, en passant par les banques alimentaires et les soutiens en santé mentale, la protection du bien-être de l’enfant, le soutien direct aux personnes ayant un handicap, l’administration de programmes sociaux et tellement plus. Nous sommes tous touchés d’une certaine façon par les travailleurs méconnus de ce secteur essentiel.
Bien que le secteur sans but lucratif varie grandement quant aux services qu’il offre, quelque chose de spécial unit l’ensemble de ce secteur – une main-d’œuvre hautement qualifiée et dévouée qui reconnaît l’importance des services publics et l’avantage social de travailler ensemble pour le bien commun. Le secteur sans but lucratif n’amasse pas de richesse pour les propriétaires d’entreprises, il comble plutôt des lacunes majeures dans notre infrastructure sociale en offrant des services communautaires nécessaires.
Cette année, entre le 14 et le 20 février 2022, l’Ontario reconnaîtra, pour la première fois, une « Semaine de reconnaissance du secteur sans but lucratif » dans le but de reconnaître le travail vraiment remarquable que font les personnes qui travaillent dans le secteur.
Historiquement, le secteur sans but lucratif a été significativement négligé et tristement sous-estimé. Au cours de la pandémie, d’innombrables travailleurs du secteur sans but lucratif ont été oubliés sur la ligne de front, travaillant sans relâche malgré les longues heures, le surmenage et l’épuisement, le manque de congés de maladie payés adéquats et peu de reconnaissance ou une reconnaissance passagère. Afin de vraiment reconnaître ce travail, nous devons évoluer au-delà des platitudes vides de sens vers une action réelle et concrète qui conserve et développe les services nécessaires et honore les travailleurs qui offrent ces services.
Un financement public adéquat et cohérent est essentiel pour la survie du secteur sans but lucratif qui dépend de plus en plus des dons de bienfaisance pour continuer à répondre aux besoins en matière de services de plus en plus grands, tout en subissant des fusions et des intégrations, ainsi que des coupures budgétaires. Bien que la reconnaissance et l’appréciation soient fondamentales pour sensibiliser davantage les gens au sujet de ce travail essentiel, il faut en faire encore plus pour assurer sa continuité.
Il y a trois points cardinaux sur lesquels il faut agir afin d’assurer le maintien du travail sans but lucratif et assurer la réelle reconnaissance de cette main-d’œuvre dévouée :
- un financement gouvernement adéquat et cohérentpour voir à ce que ce travail essentiel puisse continuer sans crainte de fermetures ou de coupures budgétaires frappantes qui compromettent l’offre de services;
- l’abrogation du projet de loi 124, une loi punitive qui restreint la rémunération et qui fait en sorte que les travailleurs sans but lucratif accusent un retard encore plus grand par rapport au coût de la vie;
- une stratégie provinciale de la main-d’œuvre du secteur sans but lucratifqui traite du manque de personnel chronique, ainsi que du recrutement et de la conservation du personnel difficiles, avec un plancher salarial minimum de 25 $ et des avantages sociaux décents.
Il est indéniable que les contributions des travailleurs dans le secteur sans but lucratif ont été précieuses et essentielles dans la vie des Ontariens. Il est temps que les décideurs, les dirigeants élus et nos communautés plus larges s’unissent pour véritablement reconnaître l’importance du secteur sans but lucratif et traiter des problèmes systémiques qui affectent le bon fonctionnement du secteur.