Les travailleuses et travailleurs des services éducatifs et les éducatrices et éducateurs de la petite enfance de la Learning Enrichment Foundation (LEF) ont voté à plus de 80 % en faveur de l’adhésion au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Dans un domaine miné par l’insécurité financière et une pénurie de main-d’œuvre persistante, la syndicalisation des 314 éducatrices et éducateurs et assistantes et assistants de la petite enfance dans les 25 lieux de travail de la LEF à Toronto est une initiative prometteuse. Ces nouveaux membres se joignent à plus de 5 000 travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance représentés par le SCFP en Ontario, qui se battent pour obtenir des salaires plus élevés, de meilleures prestations et de meilleurs régimes de retraite, et bénéficier de la protection de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail.

« Les travailleuses et travailleurs méritent d’avoir leur mot à dire dans les décisions concernant le fonctionnement de leur milieu de travail. C’est ce que les travailleuses et travailleurs de la LEF ont compris cet été lorsque la LEF a annoncé qu’elle comptait réduire le salaire des éducatrices et éducateurs de la petite enfance. En s’organisant et en se joignant au SCFP, les travailleuses et travailleurs de la LEF auront désormais leur mot à dire et pourront négocier une première entente », a déclaré Liisa Schofield, organisatrice du SCFP.

La prestation et la mise en œuvre du programme pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants financé par le gouvernement fédéral varient grandement d’une province à l’autre. La Nouvelle-Écosse, par exemple, a annoncé en 2023 qu’elle instaurerait un régime de retraite à prestations déterminées pour les travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance, alors que la Colombie-Britannique s’est engagée à établir une échelle salariale entièrement financée.

L’Ontario n’a pas pris ces mesures. Par conséquent, la rémunération, les avantages sociaux et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance de l’Ontario accusent un retard encore plus important, et il est devenu évident que le développement des services éducatifs à l’enfance et des services de garde dans la province ne peut se faire sans une amélioration des conditions de travail, afin d’attirer et de maintenir en poste des travailleuses et travailleurs qualifiés. On estime qu’il manquera 8 500 éducatrices et éducateurs de la petite enfance en Ontario d’ici 2026, puisque les travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance quittent un emploi qui leur plaît parce que l’avenir leur semble incertain dans le domaine.

« Le gouvernement a refusé obstinément d’apporter les changements nécessaires pour faire face à la crise de la main-d’œuvre », a déclaré Christina Gilligan, coordonnatrice associée du secteur des services éducatifs à l’enfance au SCFP et ancienne éducatrice de la petite enfance. « Les syndicats sont la voie à suivre. Ils aident les travailleuses et travailleurs à exercer des moyens de pression pour obtenir les emplois et la rémunération nécessaires, et demander les investissements dans les services publics dont les familles ont vraiment absolument besoin. »

Le SCFP s’est engagé à offrir des services éducatifs à l’enfance de qualité, abordables et financés par l’État, et à aider les travailleuses et travailleurs des services éducatifs à l’enfance à bénéficier de la protection d’un syndicat, afin de faire entendre leur voix au cours du processus de négociation collective, dans le but d’améliorer leur qualité de vie.