215. C’est le nombre dont doit tenir compte chaque résident de ce que nous appelons le Canada. C’est ce sur quoi le Canada a été bâti – le fondement de la séparation des enfants autochtones de leurs familles, des abus qu’ils ont subis et de leurs décès dus à la négligence et à la violence.

Les restes de 215 enfants autochtones ont été retrouvés sur le territoire de la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc, ou Kamloops, en Colombie-Britannique. Il pourrait y en avoir encore plus. Nous pourrions certainement retrouver plus de corps sur les sites des plus de 140 pensionnats éparpillés aux quatre coins du pays.

Au cours de ce moment de deuil collectif auquel nous participons, le SCFP-Ontario se fait l’écho des voix des Autochtones et des alliés qui ont longtemps soulevé le problème au Canada.

Les horreurs reflétées exigent un examen approfondi de chaque pensionnat, un effort qui doit être jumelé à un examen interne de la place que nous occupons dans le colonialisme continu.

Elles nécessitent que le gouvernement fédéral mette fin à la bataille judiciaire qu’il mène pour ne pas verser de compensation financière aux Autochtones qui ont été séparés de leurs familles en étant enfants après que le Tribunal canadien des droits de la personne lui ait ordonné de le faire.

Elles nécessitent une action immédiate de la part des gouvernements fédéral, provinciaux et locaux pour qu’ils adoptent tous les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (2015) et s’y conforment– appels à l’action qui ont également été recommandés par le Groupe de travail sur les enfants disparus et les lieux de sépulture non marqués de la Commission.

Plus précisément, nous exigeons que tous les ordres de gouvernement s’engagent à respecter les modalités du « projet de recherche portant sur les enfants disparus », qui demande :

  • un examen du nombre de décès, de maladies et de disparitions d’enfants et leur cause;
  • l’endroit où ils ont été enterrés;
  • un examen de tous les registres paroissiaux et documents gouvernementaux, ainsi que des renseignements fournis par les survivants, les membres du personnel et toute autre personne.

Les horreurs des pensionnats exigent que les familles et les communautés affectées reçoivent une reconnaissance, une responsabilité et une indemnisation de la part du gouvernement.

Elles exigent autant, à juste titre, de notre part à tous, le SCFP-Ontario y compris, et nous devons être prêts lorsqu’on nous demandera d’agir.

Ce que nous avons appris n’est qu’un autre rappel qu’il ne peut y avoir de réconciliation ou de justice jusqu’à ce que nous reconstruisions toutes nos institutions pour les rendre exemptes de tous les vestiges du colonialisme. Aujourd’hui et à l’avenir, en l’honneur des 215 enfants qui représentent tant d’autres enfants, nous réaffirmons notre engagement à l’égard de ce travail.

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