Le 3 décembre, les 280 000 membres du SCFP-Ontario soulignent la Journée internationale des personnes handicapées en tenant compte de la période que nous vivons. Alors que le nombre de cas augmente encore en Ontario, et que les variants préoccupants se propagent rapidement dans le monde, il est plus essentiel que jamais que nous reconnaissions que ce sont les personnes ayant un handicap qui sont parmi les plus touchées par les crises de santé publique.
Nous avons constaté, ici chez nous, avec une triste précision, que les personnes souffrant de déficiences intellectuelles ont été plus susceptibles de contracter le virus et d’en subir ses conséquences les plus graves.
Bien que la vaste majorité des Ontariens admissibles soient vaccinés, l’accès à cette immunisation visant à sauver des vies et à protéger la communauté n’a pas été le même pour tous. Au début de la pandémie, les conservateurs de Doug Ford ont limité les tests de dépistage mobiles, une absolue nécessité pour les personnes qui ne peuvent pas quitter leur foyer ou qui sont à mobilité réduite. De plus, les personnes ayant un handicap ont dû payer elles-mêmes l’ÉPI de leurs aides-soignants.
Au pire de cette crise, lorsque les cas ont explosé et que les hôpitaux étaient débordés, les conservateurs de Doug Ford ont jonglé avec l’idée de rationner les respirateurs ou les lits de soins intensifs avec un projet de protocole qui était totalement discriminatoire à l’encontre des personnes ayant un handicap.
Mais le SCFP-Ontario, mené par son Comité des travailleurs ayant un handicap, a lutté, dit la vérité aux personnes au pouvoir et fait savoir que nous refusons de permettre que quiconque soit mis à l’écart et sacrifié. Et bien que les conservateurs de Doug Ford aient refusé de nous assurer qu’ils n’auront jamais recours à une telle pratique discriminatoire, nous avons préparé le terrain pour une opposition continue.
Et, plus tôt cette année, lorsque les piscines devaient fermer, le Comité a mené les efforts pour renverser la décision, en mentionnant que les personnes souffrant d’incapacités neuromusculaires doivent avoir accès aux piscines pour faire de la thérapie aquatique. En réponse à ces efforts, unissant les personnes ayant un handicap et les membres du SCFP travaillant dans des centres communautaires, les piscines municipales ont été rouvertes.
Soyons clairs, la pandémie ne s’est pas essoufflée. Et, même dans le meilleur des cas, les personnes ayant un handicap continuent de subir des inégalités systémiques. Mais, plus que jamais, nous sommes collectivement davantage conscients de ces réalités. Et avec l’exemple des membres du SCFP ayant un handicap et de ceux qui offrent des services aux personnes ayant un handicap, nous espérons pouvoir bâtir un monde meilleur pour tous, ensemble.