Toronto (Ontario) — Les parents et les exploitants s’inquiètent du fait que seulement 41 pour cent des garderies de l’Ontario sont ouvertes, soit 2 265 sur 5 523, alors que la date du retour en classe et au travail approche à grands pas. Cela contredit les multiples déclarations du premier ministre Ford selon lesquelles le réseau de garderies fonctionnerait à 91 pour cent de sa capacité, rapporte le SCFP-Ontario.
« Ford s’attend à ce que le problème des garderies se règle tout seul; il refuse de combler les énormes déficits qui entravent la réouverture sécuritaire des services de garde », déplore Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité des services sociaux du SCFP. « Les parents craignent de perdre leur emploi si le milieu des garderies ne reçoit pas le soutien dont il a désespérément besoin. Notamment, on a besoin que Ford et le ministre Lecce accouchent d’un véritable plan pour rouvrir les établissements en toute sécurité, afin que les parents puissent retourner au travail. »
En mai, le SCFP-Ontario, la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance (COMSEE) et l’Association of Early Childhood Educators Ontario ont présenté un plan complet de réouverture sécuritaire qui inclut des recommandations pour assurer un financement adéquat et du soutien aux éducateurs et aux programmes.
« Ford préfère prendre de l’avance sur sa campagne de réélection plutôt que d’aider les familles en remettant les garderies sur pied », estime Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques à la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance. « Il exige que les garderies fassent l’impossible : il n’y a ni argent frais ni nouvelles ressources pour trouver des locaux adéquats et le personnel approprié pour offrir le service en toute sécurité. Et le temps presse ! »
En ce moment, le système ontarien ne peut accueillir que 30 pour cent des enfants. Les parents sont confrontés à des listes d’attente de plus en plus longues avant d’obtenir une place.
« La garde d’enfants était en crise bien avant la pandémie, rappelle Carrie Lynn Poole-Cotnam. Sans des services de garde adéquats, des milliers de parents, pour la plupart des femmes, devront lâcher leur emploi. Or, les femmes sont essentielles au bon fonctionnement de notre société; elles tiennent un rôle crucial pendant la reprise économique. »
Le SCFP-Ontario et la COMSEE demandent au gouvernement d’investir dès maintenant dans un système de garde d’enfants universellement accessible afin d’inaugurer une reprise économique complète qui inclut tout le monde, en particulier les familles à faible revenu qui s’efforcent d’échapper au cycle de la pauvreté.
« Des services de garde accessibles, universels et financés par l’État permettraient à tous les parents de retourner au travail et à tous les enfants d’avoir accès aux programmes d’apprentissage préscolaire, explique Carolyn Ferns. Chaque dollar investi dans les garderies renforce notre reprise économique et améliore le sort des jeunes apprenants. »
Le SCFP-Ontario représente plus de 12 000 travailleurs en garderie et en éducation de la petite enfance. Il collabore étroitement avec la COMSEE pour promouvoir la qualité, l’universalité et l’abordabilité des services de garde.
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Carrie Lynn Poole-Cotnam
Présidente du secteur des services sociaux
SCFP-Ontario
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Carolyn Ferns
Coordonnatrice des politiques
Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance
647-218-1275
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