TORONTO (ONTARIO) – De quelle façon la violence a affecté, physiquement, psychologiquement, financièrement et sur le plan personnel, les membres du personnel du secteur hospitalier qui ont été agressés au travail, voilà l’objet d’une nouvelle étude intitulée Assaulted and Unheard: Violence Against Healthcare Staff qui sera rendue publique le lundi 27 novembre 2017, à 10 h 00, dans la salle des médias, à Queen’s Park.

L’étude, dont les auteurs sont les Dr Jim Brophy et Dre Margaret Keith, des chercheurs canadiens affiliés à l’Université de Windsor et à l’Université de Stirling au Royaume-Uni, et Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), est publiée dans un récent numéro de NEW SOLUTIONS: A Journal of Environmental and Occupational Health Policy.

« Notre étude va au-delà des chiffres afin de mieux comprendre cette expérience et elle donne une voix aux prestataires des soins de santé qui ont présentement peur de parler publiquement de cette situation inquiétante », d’expliquer les chercheurs.

Lors de longues conversations en groupe avec des membres du personnel qui ont été victimes de violence, ils ont également examiné la disponibilité et les conséquences du soutien psychologique et financier après incident, du manque de signalement, de la menace de représailles et de la normalisation de la violence.

Des entrevues ont été effectuées auprès de 54 membres du personnel de la santé qui travaillaient dans des hôpitaux de soins actifs, des établissements de soins de longue durée, des centres de criminalistique ou des centres de désintoxication et qui avaient plusieurs années d’expérience dans divers départements. Des 54 participants, 23 travaillaient dans des centres de criminalistique, des unités psychiatriques, des services d’urgence ou des unités de soins spécialisées en démence, et ces personnes ont affirmé que les incidents violents se produisent régulièrement, dans certains cas « chaque jour ».

Un sondage provincial effectué auprès de 2 000 membres du personnel du secteur hospitalier de l’Ontario publié plus tôt en novembre a conclu que 68 pour cent des membres du personnel des soins directs, comme les préposés aux services de soutien à la personne et les infirmiers, ont vécu au moins un incident de violence physique au travail.

Se concentrant sur les expériences personnelles des membres du personnel agressés, l’étude suggère que la violence dont sont victimes les membres du personnel de la santé n’est pas seulement un problème épisodique individuel, mais un problème structurel et stratégique ancré dans des facteurs sociaux, économiques, organisationnels et culturels plus vastes.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Jim Brophy et Margaret Keith, chercheurs à l’Université de Stirling, au 519-735-2944

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario, au 416-884-0770

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300

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