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La veille de la réunion annuelle,

Une coalition syndicale représentant une majorité des travailleurs de Chartwell demande la destitution du président du conseil d’administration, Mike Harris

Le vote contre Mike Harris devrait faire partie d’une réforme plus vaste dans le secteur des soins de longue durée

19 mai 2021 – Une coalition de syndicats, représentant une majorité des membres du personnel des soins de longue durée (SLD) de Chartwell, demande aux actionnaires de voter contre le président du conseil d’administration de l’entreprise, Mike Harris, dans le cadre de leur assemblée annuelle, demain. Ils espèrent que l’abstention de vote contre Mike Harris fera partie d’une appréciation plus vaste dans le secteur des soins de longue durée, qui a été particulièrement durement touché par la COVID-19 en raison des problèmes structurels à long terme dans l’industrie.

Des inspecteurs du ministère de la Santé et du ministère des Soins de longue durée de l’Ontario ont émis des avis (article en anglais seulement) de non-respect des exigences à 20 des 23 foyers de SLD de Chartwell en Ontario depuis que le virus a frappé le Canada, y compris des occasions où l’entreprise a supposément manqué à son devoir de traiter des cas d’abus, de prévenir des blessures ou de contenir la propagation de la COVID-19. Au moins 393 résidents de Chartwell sont décédés du virus.

« La prestation médiocre de Chartwell pendant la pandémie a exposé des problèmes de longue date dans les opérations de l’entreprise et un problème avec la supervision effectuée par le président Harris. Les actionnaires ne devraient pas récompenser ses échecs en lui permettant de continuer à occuper ce poste », de dire Christy Hoffman, secrétaire générale d’UNI Global Union – l’organisation internationale qui chapeaute les syndicats du secteur privé. « Les problèmes chez Chartwell illustrent le besoin de relever la barre un peu plus haut dans l’ensemble de l’industrie des soins de longue durée. Nous espérons que les investisseurs prendront position ici pour des soins de qualité et des emplois de qualité. »

Le mois dernier, UNI a coordonné des fonds avec plus de 3,34 billions de dollars américains d’actifs sous gestion (article en anglais seulement) afin de travailler avec des entreprises de soins de longue durée pour rehausser les attentes quant aux conditions des travailleurs et des résidents.

Au Canada, la Shareholder Association for Research and Education (SHARE), représentant la IBVM Foundation of Canada, dirige l’action des investisseurs visant à destituer Mike Harris comme président du conseil d’administration. Le groupe a également déposé une proposition demandant une plus grande transparence des pratiques de gestion des ressources humaines (proposition no 1 des participants), que la coalition syndicale appuie également.

« Le secteur des soins de longue durée a été durement touché par la pandémie, mais Chartwell, en particulier, est confrontée à des risques matériels de réputation et juridiques en raison de la manière inadéquate dont elle a traité la COVID-19 », de dire Anthony Schein, directeur du groupe de défense des actionnaires de SHARE. « Il est clair qu’il y a un manque de supervision nécessaire de ses opérations au niveau du conseil d’administration et que les actionnaires devraient avoir une meilleure compréhension de l’approche de l’entreprise à l’égard de sa main-d’œuvre. »

En plus de la proposition de SHARE, les syndicats demandent aux investisseurs de soutenir une motion de Vancity Investment Management Ltd., au nom du fonds IA Clarington PSR Revenu mensuel, demandant que l’entreprise étudie la question du paiement d’un salaire décent à ses employés. Souvent des femmes et des travailleurs migrants, les travailleurs des soins de longue durée sont parmi les travailleurs les plus mal payés de l’économie officielle. Au lieu de verser un salaire viable, Chartwell a créé un fonds pour les travailleurs de soins de première ligne dans le but de répondre aux « besoins financiers urgents de ses employés ». Environ 450 travailleurs ont eu accès à ce soutien en 2020.

Autres commentaires des syndicats qui offrent leur soutien :

Jerry Dias, président national d’Unifor

« En Ontario, en tant que président du conseil d’administration de Chartwell, Mike Harris accumule les échecs. Il a manqué à son devoir à l’égard des Ontariens et il continue maintenant de manquer à son devoir à l’égard des personnes âgées qui ont déjà été durement touchées dans les foyers de soins infirmiers et les maisons de retraite pendant la COVID-19. Il reçoit un salaire annuel exagéré de 237 000 $ pour travailler à temps partiel, alors que la plupart des travailleurs de première ligne à son emploi n’ont pas droit à un salaire décent. Il n’a jamais été apte pour occuper le poste de premier ministre et il n’est définitivement pas apte pour occuper ce poste. »

Sharleen Stewart, présidente du SEIU Healthcare

« Mike Harris a été l’architecte d’un programme de privatisation des soins de santé qui met les profits des actionnaires avant les soins aux aînés. Le système défaillant qu’il a créé est maintenant craint par les babyboomers qui vieillissent et redoutent le moment où ils pourraient se retrouver entre les quatre murs d’un foyer de soins infirmiers privés. Les Canadiens, et les Ontariens en particulier, savent que lorsque Mike Harris est impliqué, l’inévitable recherche de profits par l’entremise de coupures entraîne des conséquences dramatiques. Après tant de décès et de souffrance pendant la pandémie, mettre les profits avant les soins aux aînés et le bien-être des travailleurs devrait venir avec l’obligation de répondre de ses actes, ce qui pourrait commencer avec la destitution de Mike Harris comme président de Chartwell. En congédiant Mike Harris, les intérêts majoritaires de Chartwell ont la chance de montrer que les vies sont importantes. »

Marty Warren, directeur du district 6 des Métallos

« Comme de nombreux lieux de travail dans d’autres secteurs, les soins de longue durée sont une industrie à haut risque. Nous demandons aux investisseurs de Chartwell de la traiter comme en étant une. Des centaines de résidents sont décédés, et un nombre incalculable de travailleurs sont tombés malades dans les établissements de l’entreprise. Il doit y avoir un principe de transparence et de responsabilisation. »

Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario

« Mike Harris, président de Chartwell, met en lumière la relation incestueuse entre les dirigeants du Parti conservateur et l’industrie des foyers de soins de longue durée à but lucratif. Le taux élevé de décès des résidents de Chartwell, jumelé à la prise de bénéfices et aux primes versées aux membres du conseil d’administration sont absolument honteux. Nous exhortons les actionnaires de Chartwell à tenir le président de son conseil d’administration responsable de sa prestation épouvantable pendant la COVID-19. »

Shawn Haggerty, président de la section locale 175 des TUAC

« Nos membres luttent quotidiennement avec des emplois où les risques sont élevés, où la charge de travail est élevée et où les emplois sont peu rémunérés dans les foyers de soins de longue durée et les maisons de retraite de Chartwell. Les membres du conseil d’administration se sont accordés des millions de dollars en primes, tout en maintenant un système déficient de soins aux aînés avec un manque de personnel, des emplois à temps partiel et des emplois faiblement rémunérés. Si le conseil d’administration refuse de tenir l’entreprise responsable, les actionnaires doivent le faire. Ils peuvent commencer en votant pour destituer Mike Harris en tant que président du conseil d’administration. »

Chartwell, un fonds de biens immobiliers à capital variable non constitué en personne morale, est le plus important exploitant canadien dans le secteur des milieux de vie pour aînés.

Situé à Nyon (Suisse), UNI Global Union représente 20 millions de travailleurs des métiers et des services dans 150 pays, dont 2 millions dans le secteur des soins.

Unifor est le plus important syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans chaque secteur majeur de l’économie. Le syndicat défend tous les travailleurs et leurs droits, lutte pour l’égalité et la justice sociale au Canada et à l’étranger, et s’efforce de créer un changement progressiste pour un avenir meilleur.

SEIU Healthcare représente plus de 60 000 travailleurs des soins de santé et communautaires partout en Ontario (Canada). Les membres du syndicat travaillent dans des hôpitaux, les soins à domicile, les foyers de soins infirmiers et les maisons de retraite, ainsi que dans les services communautaires aux quatre coins de la province.

Les sections locales 175 et 633 des TUAC représentent plus de 70 000 membres syndiqués dans l’ensemble des secteurs d’emploi en Ontario, dont plus de 6 000 travailleurs de la santé dans les foyers de soins de longue durée, les maisons de retraite, les soins à domicile et les foyers collectifs.

SHARE est une organisation sans but lucratif primée vouée à la mobilisation du leadership des investisseurs pour une économie durable, inclusive et productive. Nous le faisons en soutenant notre réseau d’investisseurs et en faisant entendre leurs voix haut et fort afin d’améliorer les méthodes utilisées par les entreprises en matière de durabilité et afin de mettre en œuvre de meilleurs règles et règlements qui régissent les marchés de capitaux.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Matthew Painter, UNI Global Union, [email protected]

Hamid Osman, Unifor, [email protected]

Corey Johnson, SEIU Healthcare, [email protected]

Tim Deelstra, sections locales 175 et 633 des TUAC, [email protected]

Shannon Devine, Métallos, [email protected]

Amanda Watkins, SHARE, [email protected]