SUDBURY (ONTARIO) – Scott Sharp travaillait à un hôpital de Guelph lorsqu’on lui a demandé d’aller aider les infirmiers qui se faisaient attaquer au service des urgences par un patient dérangé. Projeté à travers un mur, M. Sharp a été très grièvement blessé, physiquement et psychologiquement, et a passé plus de deux ans à se remettre et avant de pouvoir retourner au travail.

Un nouveau sondage, qui sera rendu public mercredi (le 22 novembre 2017, à 10 h 00) dans le cadre d’une conférence de presse à la Bibliothèque publique du Grand Sudbury, salle de réunion 1, au 74, rue MacKenzie (Sudbury), montre que les agressions contre le personnel hospitalier, comme celle subie par M. Sharp, se produisent à des fréquences « alarmantes ».

« Que ce soit des agressions physiques, verbales ou sexuelles, le personnel hospitalier de l’Ontario est confronté à la menace potentielle d’agression à chaque quart de travail, peu importe le type d’hôpital dans lequel ces personnes travaillent », de dire le président du CSHO, Michael Hurley, qui, avec M. Sharp, rendra les conclusions du sondage publiques.

Plus tôt à l’automne, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), par l’entremise de sa division du secteur hospitalier, soit le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP), a interrogé 1 976 membres (dont la majorité, soit 1 568 membres, étaient des femmes) qui travaillent dans des hôpitaux de sept collectivités de l’Ontario. L’échantillonnage incluait du personnel hospitalier travaillant dans de grands hôpitaux urbains, certains possédant des unités psychiatriques médico-légales, et des hôpitaux de taille moyenne et un hôpital rural.

On a demandé aux répondants s’ils avaient été victimes de différentes formes de violence et à quelle fréquence – d’au moins un incident à plus de neuf incidents – au cours d’une année moyenne. Le sondage a également cherché à obtenir la fréquence de la violence sexuelle et du harcèlement, et les perceptions du personnel quant aux représailles de l’employeur lorsque les travailleurs rapportent les incidents.

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine a conclu que la violence dans les milieux de travail des soins de santé est un « problème sous-déclaré, répandu et chronique qui a été largement toléré et ignoré ». D’autres études montrent que les membres du personnel qui offrent des soins directs aux patients subissent des taux de violence au travail plus élevés que les policiers et les agents correctionnels.

Le CSHO demande à la province d’apporter des modifications à la Loi sur la santé et la sécurité au travail et à la Loi sur les hôpitaux publics de l’Ontario, modifications qui permettraient de mieux protéger le personnel hospitalier.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Michael Hurley, président du CSHO/SCFP, au 416-884-0770

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300

http://www.epidemicofviolence.ca (en anglais seulement)

 

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