TORONTO (ONTARIO) – La dotation en personnel des soins de longue durée en Ontario demeure bien en deçà des niveaux antérieurs à la pandémie de COVID-19. La gravité de la pénurie de personnel nécessite une stratégie substantielle et complète de recrutement, de formation et de rétention des effectifs, affirment les syndicats de la santé qui représentent environ 70 000 préposés aux services de soutien à la personne (PSSP).

L’annonce d’aujourd’hui représente un pas dans la bonne direction par rapport à ce qui avait été annoncé il y a à peine 48 heures, mais il y manque la stratégie globale requise pour embaucher le nombre de PSSP nécessaire pour atteindre l’objectif de quatre heures de soins pratiques par jour dont chaque résident a besoin pour vivre dans la dignité. Pour permettre aux travailleurs (la plupart sont des femmes) d’envisager de devenir PSSP, il faudra rémunérer la formation et instaurer la gratuité scolaire.

La clé de la stratégie pour retenir les travailleurs doit consister en un plan visant à transformer le travail à temps partiel en postes à temps plein, ainsi qu’en un salaire décent pour que les PSSP bénéficient de la sécurité financière dont ils ont besoin pour faire de ce travail essentiel une carrière. La bonification salariale temporaire des PSSP expirera dans quelques semaines. On devrait la rendre permanente pour tous.

CITATIONS :

Sans un engagement envers les travailleurs de l’économie des soins, les personnes âgées les plus vulnérables de l’Ontario continueront d’attendre les soins qu’elles méritent. Après avoir supporté le poids écrasant de la pandémie, les PSSP ne méritent pas moins qu’un salaire décent, immédiatement. Notre capacité à recruter les PSSP dont nous avons besoin est directement liée aux conditions de travail, alors n’attendons plus. » – Sharleen Stewart, présidente du syndicat SEIU Healthcare

Chaque année, l’Ontario perd des milliers de PSSP à cause de l’attrition. L’annonce de 6 000 stagiaires ne couvre qu’une mince partie des besoins. Le provincial doit s’engager à investir davantage pour former les dizaines de milliers de PSSP nécessaires pour faire face à la crise au chevet des résidents. Il doit aussi mettre en œuvre une stratégie complète de rétention qui redresse les conditions de travail épouvantables dans nos établissements de soins de longue durée. » – Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario

Nous avons demandé au gouvernement de fournir une formation de PSSP accélérée et rémunérée dans nos collèges publics. Avec l’annonce d’aujourd’hui, on dirait qu’il commence à tendre l’oreille. Nous savons que 6000 PSSP, ce n’est que le début de ce qui est nécessaire. Il est donc essentiel d’augmenter ce nombre, tout en veillant à ce que les conditions de travail dans le secteur des soins de longue durée s’améliorent, y compris l’accès à un poste à temps plein et de meilleurs salaires et avantages sociaux. La rétention du personnel doit devenir une priorité élevée. Et il faut reconnaître et soutenir les travailleurs de première ligne qui ont porté un énorme fardeau pendant cette pandémie. » – Jerry Dias, président national d’Unifor

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