TORONTO – Plus de 2 400 membres du personnel hospitalier ont participé, samedi, à une conférence téléphonique urgente dans tout l’Ontario parrainée par le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) axée sur les conséquences de la COVID-19 sur eux alors qu’ils prennent soin des malades.

Tout au long de la conférence d’information, plusieurs questions importantes ont été posées aux travailleurs du secteur hospitalier. Lorsqu’on leur a demandé si, selon eux, le gouvernement de l’Ontario a pris toutes les mesures nécessaires pour protéger leur sécurité et celle des personnes dont ils prennent soin au travail, seulement 30 pour cent ont répondu oui. Quand on leur a demandé s’ils disposaient de l’équipement de protection individuelle (EPI) pour assurer leur sécurité et celle des personnes dont ils prennent soin au travail, 77 pour cent ont répondu non.

« Les travailleurs de la santé doivent être protégés au maximum contre toute infection au coronavirus afin qu’ils puissent continuer de prendre soin des malades », de dire Michael Hurley, président du CSHO. « La position du gouvernement de l’Ontario met le personnel de la santé à risque parce qu’il minimise la possibilité que le virus circule dans l’air. Nous avons vécu le même cauchemar pendant le SRAS, alors que les autorités nous ont dit que le virus ne circulait pas dans l’air, ce qui s’est avéré faux, mais seulement après que de nombreux travailleurs de la santé de l’Ontario soient tombés malades et qu’un bon nombre en meurt. Nous ne vivrons pas cela à nouveau si nous pouvons l’empêcher. »

En Chine, le taux d’infection du personnel de la santé est légèrement supérieur à 3 pour cent. Dans ce pays, les membres du personnel de la santé ont porté des vêtements de protection complets, dont des lunettes de protection, des couvre-chefs complets, des masques de filtration des particules N95 et des combinaisons de protection du même genre que celle contre les matières dangereuses. En Italie, qui suit un protocole comme celui de l’Ontario, le taux d’infection parmi le personnel de la santé est supérieur à 8 pour cent.

Quatre-vingt-un pour cent des 2 400 membres du personnel hospitalier qui ont participé à la conférence téléphonique ont dit souffrir de stress, d’anxiété, de dépression et d’insomnie en raison de la pandémie de COVID-19.

Le CSHO est la division hospitalière du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui, en Ontario, représente environ 45 000 infirmiers, membres du personnel d’entretien, membres du personnel des services de diététique, travailleurs de métier, membres du personnel administratif et secrétaires-réceptionnistes dans les hôpitaux. Une alliance de syndicats (dont le CSHO-SCFP) représentant 250 000 membres du personnel de la santé dans la province a récemment exhorté le gouvernement provincial à ne pas affaiblir les directives en matière d’EPI pour les soins de santé parce qu’il y a une pénurie d’équipement.

« Les membres du personnel qui font du dépistage ou sont en contact avec des patients que l’on suspecte d’être atteints de la COVID-19 ou qui sont des cas confirmés devraient avoir un équipement de protection complet, dont des masques N95. Maintenant, alors que le JAMA, la revue The Lancet et d’autres journaux médicaux et personnes respectés demandent que le personnel de la santé traite ce virus comme s’il pouvait circuler dans l’air, nous demandons de pouvoir respecter cette norme et de nous protéger afin que nous puissions continuer de prendre soin de la population de l’Ontario », de dire M. Hurley.

Michael Hurley
Président du CSHO-SCFP
416 884-0770

Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
416 559-9300
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