Depuis 2018, les membres de la section locale 375 du SCFP, qui représente 1 100 débardeurs au Port de Montréal, sont sans contrat de travail. Une négociation de mauvaise foi constante de la part de l’employeur, l’Association des employeurs maritimes (AEM), a débouché sur une annonce au sujet de changements aux horaires qui feraient en sorte que les membres travailleraient davantage par quart de travail sans recevoir de salaire additionnel et sur des menaces contre les dispositions relatives à la sécurité d’emploi.

En réponse, les membres de la section locale 375 du SCFP ont voté à 99 pour cent en faveur de mesures de grève il y a deux semaines et, le lundi 26 avril, ils ont débrayé.

Aujourd’hui, au nom des 280 000 membres du SCFP-Ontario, nous envoyons un message clair de solidarité en appui inconditionnel de ces travailleurs et de ces mesures importantes.

De plus, nous nous opposons sans réserve à l’annonce du gouvernement fédéral à l’effet qu’il déposerait une loi forçant le retour au travail pour mettre fin aux mesures de grève.

Il y a une raison pour laquelle le droit à la négociation collective libre et équitable est enchâssé dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est un droit fondamental qui ne devrait pas être cédé chaque fois qu’un employeur n’obtient pas ce qu’il veut.

Le simple fait est que ces travailleurs prennent part à une grève légale; et ils ont offert de retirer leur avis de grève si l’AEM mettait fin aux menaces contre la sécurité d’emploi et aux changements à leurs quarts de travail. Leur employeur a refusé de le faire.

Ces membres du SCFP ont fait preuve d’une patience incroyable, étant sans contrat de travail depuis 2018. De telles pratiques de négociation opiniâtres par leur employeur – et maintenant l’intention du gouvernement fédéral d’appuyer cet employeur en forçant le retour au travail de ces travailleurs par voie législative – sont inacceptables.

De l’Ontario, nous faisons écho aux demandes de la section locale 375 du SCFP et nous demandons aux libéraux fédéraux de ne pas adopter de loi forçant le retour au travail, une mesure carrément antidémocratique.

Nous vous prions d’accepter nos sentiments de solidarité.

Fred Hahn, président

Candace Rennick, secrétaire-trésorière