HAMILTON (ONTARIO) « L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins fournis aux près de 80 000 pensionnaires des foyers de soins de longue durée exige une volonté politique et une approche non partisane des partis politiques de l’Ontario afin d’adopter une loi qui prescrit une norme de soins de quatre heures par jour », a déclaré une personne qui défend les intérêts des familles des pensionnaires et employée des soins de première ligne à une conférence de presse qui aura lieu aujourd’hui à Peterborough.

Cette personne a encouragé tous les partis à appuyer le projet de loi d’initiative parlementaire (projet de loi 33) qui a été présenté en octobre établissant une norme de soins quotidiens pour les pensionnaires. Communément appelé Loi sur le temps alloué aux soins, ce projet de loi prévoit aussi l’accroissement du nombre minimal des heures réglementaires pour répondre aux besoins croissants des pensionnaires. La majorité des pensionnaires des foyers de soins de longue durée ont de plus de 80 ans et sont atteints de plusieurs troubles de santé chroniques, dont la démence. Près d’un pensionnaire sur sept est atteint d’une certaine forme de déficience cognitive.

« Je sais que si nous pouvions consacrer seulement quelques minutes de plus chaque jour au soutien et aux soins des pensionnaires, cela aurait un impact bénéfique sur leur bien-être, la qualité des soins et leur sécurité. Et cela améliorerait grandement le moral des employés, qui travaillent très fort pendant le peu de temps dont ils disposent présentement pour accomplir leurs tâches et fournir des soins. Les membres des familles ont besoin de savoir que leurs êtres chers sont en sécurité et obtiennent de bons soins », a déclaré Heather Neiser, une préposée aux services de soutien à la personne de 19 ans d’expérience à la St. Joseph’s Villa de Hamilton.

Les faits tragiques et horribles qui ont eu lieu dans plusieurs foyers de soins de longue durée de l’Ontario ce mois-ci devraient démontrer au gouvernement et aux partis d’opposition l’urgent besoin d’une loi sur les normes de soins quotidiens qui permettrait d’accroître la qualité et la sécurité des soins aux pensionnaires. Il serait inconcevable qu’ils décident de ne pas agir en collaboration après les événements des derniers mois », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario.

« Les membres de la famille des pensionnaires constatent le besoin croissant de soins chaque jour », a déclaré Tom Carrothers, président de l’Advocacy Committee of Family Councils. « Nous exerçons des pressions pour obtenir une norme de soins depuis des années. Nous estimons que le projet de loi 33 est nécessaire pour s’assurer que nos êtres chers obtiennent des soins adéquats. »

De nombreuses recherches universitaires démontrent que le niveau des soins fournis aux pensionnaires des foyers de soins infirmiers doit augmenter et que les pensionnaires atteints de démence en bénéficieraient.

Les résultats d’une étude internationale menée par un responsable canadien, intitulée Promising Practices in Long-Term Care (Pratiques prometteuses en matière de soins de longue durée), démontrent que des soins de meilleure qualité reposent sur la promotion d’une meilleure relation de soins entre le pensionnaire et le fournisseur de soins, ce qui nécessite un personnel suffisant et un mélange approprié d’employés. Selon cette étude, une bonne dotation en personnel favorise la qualité des relations personnelles avec les pensionnaires, ce qui est bénéfique pour le moral de toutes les personnes concernées. »

L’étude conclut que les employés offrant des soins directs devraient fournir des soins pendant un minimum de 4,1 heures par jour, par pensionnaire. Cette recherche démontre aussi que dans les pays offrant de meilleurs soins aux pensionnaires et disposant d’effectifs appropriés, la qualité des soins est meilleure, la violence entre les pensionnaires est plus faible, et l’utilisation des médicaments est moindre.

 

-30-

 

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300