Nous luttons certainement tous, ensemble, contre la COVID-19 et ses conséquences, mais certains d’entre nous subissent davantage les conséquences de cette crise que d’autres.

Alors que la plupart des Ontariens sont confinés à l’intérieur, d’autres sont sur nos lignes de front. Ils sont dans nos établissements de soins de longue durée, prenant soin des aînés; dans les foyers de groupe, prenant soin des personnes ayant un handicap et offrant divers soutiens aux personnes les plus vulnérables; et dans nos villes et municipalités, offrant des services essentiels dont nos collectivités ont besoin.

Bon nombre de ces travailleurs sont des membres du SCFP-Ontario, et un nombre disproportionné de ces travailleurs sont des femmes racisées. Quatre-vingt-seize pour cent (96 %) des préposés aux services de soutien à la personne sont des femmes et quarante-deux pour cent (42 %) de ces travailleurs sont racisés. Les travailleurs des soins à domicile représentés par le SCFP-Ontario sont également disproportionnellement des femmes racisées. Les mêmes réalités sont vraies pour les personnes qui travaillent dans le secteur privé, incluant les travailleurs en épicerie qui risquent leur santé pour voir à ce que les Ontariens puissent se nourrir.

Les chiffres montrent que les travailleurs racisés ont plus de chance d’être des travailleurs de première ligne. Les personnes qui revendiquent l’égalité ont également plus de chance de souffrir de maladies chroniques en raison d’un manque systémique d’accès aux mêmes soins de santé et de facteurs de stress à long terme qui sont influencés par l’inégalité. Les chercheurs canadiens soulignent que les personnes racisées, immigrantes et autochtones, les personnes ayant un handicap, ainsi que les membres de la communauté LGBTA2S+ pourraient davantage être à risque de contracter le virus. Nous devons également rester solidaires des nombreux travailleurs agricoles migrants qui continuent d’offrir des services essentiels sans conditions de travail sûres et saines, conformément aux protocoles de distanciation physique.

Nous savons qu’au sud de la frontière, le taux de décès des personnes racisées est plus élevé en raison des problèmes de santé sous-jacents et des obstacles pour obtenir des soins appropriés. À Chicago, par exemple, l’analyse des données fondées sur la race a conclu que les résidents noirs représentent jusqu’à 70 pour cent des décès dans la ville causés par le virus, et ce bien qu’ils représentent seulement 30 pour cent de la population.

Bien que Santé publique Toronto vienne tout juste d’annoncer qu’elle recueillera et analysera des données fondées sur la race et des données sociodémographiques, et que l’Alberta s’est engagée à présenter de telles informations, les conservateurs de Doug Ford tardent à le faire.

Le Dr David Williams, médecin hygiéniste en chef de la province, a résisté aux demandes de la part des chercheurs et des défenseurs de recueillir des données fondées sur la race et des données sociodémographiques, tout comme le premier ministre. Le gouvernement conservateur a plutôt affirmé que cette crise affecte tout le monde également.

Toutefois, les modèles existants suggèrent que les quartiers à faible revenu, là où vivent de nombreux nouveaux arrivants et des communautés racisées, sont plus à risque pendant cette crise. Nous savons que les communautés autochtones et les collectivités du Nord seront touchées en plus grand nombre en raison du sous-financement systématique des soins de santé et des autres services de base. Les communautés LGBTA2S+ sont également particulièrement à risque en raison des obstacles permanents qui empêchent d’accéder aux soins de santé et aux disparités existantes dans le domaine de la santé. Et malgré ces réalités terrifiantes, les conservateurs de Doug Ford ont jugé le Programme d’appareils et accessoires fonctionnels non essentiel. Ce gouvernement continue de ne pas voir à ce que nos collectivités aient en place l’équipement et les mesures de protection nécessaires, comme les tests à domicile pour les personnes ayant un handicap et l’accès à l’équipement de protection individuelle.

L’Ontario devraient établir des données fondées sur la race et des données sociodémographiques et consulter des organisations syndicales et des organisations qui revendiquent l’égalité afin de voir à ce que le fardeau qui consiste à lutter et à survivre à cette crise n’incombe pas aux personnes qui sont déjà marginalisées.

Nous sommes tous concernés. Il est maintenant temps de voir à ce que nos politiques reflètent réellement cette réalité.

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