Cela fait presqu’un an que l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré la COVID-19 comme étant une pandémie. Au cours de cette année, nous avons vécu beaucoup de choses collectivement. Nous nous sommes unis pour voir à ce que nous soyons tous le plus en sécurité et en santé possible et nous avons commencé à planifier pour le monde après la pandémie, un monde plus équitable qui soutient et protège tout le monde. Et cette crise a exposé les inégalités qui existent depuis longtemps au sein de toutes nos collectivités, ce dont nous sommes également devenus très clairement des témoins.

En pleine reconnaissance que les femmes, particulièrement les femmes racisées et immigrantes, font partie des personnes les plus touchées par cette pandémie, le SCFP-Ontario commémore, aujourd’hui, le 8 mars, la Journée internationale des femmes. En cette journée, nos 280 000 membres se joignent à de nombreuses organisations partout dans le monde pour reconnaître les immenses contributions des femmes partout dans le monde et nous nous engageons à nouveau à inclure et à centrer cette reconnaissance dans tout le travail que nous faisons.

C’est plus nécessaire que jamais, étant donné que les travailleurs de première ligne sont en grande majorité des femmes. Qu’elles soient des travailleuses du secteur public ou du secteur privé, ce sont des travailleuses qui ont permis que nos collectivités continuent de fonctionner malgré des défis inimaginables et ce souvent sans l’équipement de protection individuelle dont elles ont besoin. Des 60 pour cent d’Ontariens qui n’ont pas de congés de maladie payés, une majorité sont des femmes; et bon nombre sont des femmes racisées et immigrantes. La vaste majorité des travailleurs de la santé sont des femmes et bon nombre sont racisés. Tous les rapports qui ont été publiés montrent qu’un taux plus élevé de femmes, principalement de femmes racisées, ont perdu leur emploi au cours de la dernière année. Et les femmes risquent davantage d’être affectées par la fermeture des garderies.

Les statistiques, la recherche et les rapports existent. L’histoire est claire : les femmes, principalement les immigrantes, ont dû faire les frais des décisions politiques qui ont aggravé inutilement une pandémie.

À ce moment-ci, il est temps de redoubler nos efforts continus. Avec le budget du printemps de la province à l’horizon, le gouvernement de Doug Ford doit reconnaître que les travailleurs de première ligne ont besoin de ressources pour assurer la santé et la sécurité de tous, celles de leurs collectivités et les leur. En pleine Commission ontarienne d’enquête sur la COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée, nous devons voir à ce que les foyers de soins de longue durée sont sécuritaires pour les résidents et les travailleurs.

Il sera difficile d’adopter ces mesures et tant d’autres dont nous avons besoin, mais nos mouvements sont forts et ils grandissent, le produit des efforts et de la passion des femmes, ici et partout dans le monde. Le Comité des femmes du SCFP-Ontario, par exemple, continue de souligner des préoccupations comme la violence familiale et les agressions sexuelles, travaillant à organiser nos membres sur des questions cruciales et habilitant les femmes à devenir des leaders au sein de notre syndicat. Ce Comité se joint aux organisations de plus en plus nombreuses qui reconnaissent qu’un rétablissement équitable à la suite de cette crise dépend d’un rétablissement « au féminin ».

Les membres du SCFP en Ontario ont un engagement profond à l’égard des droits des femmes. En cette Journée internationale des femmes, nous redoublons nos efforts dans la lutte pour l’égalité et pour habiliter nos consœurs syndiquées et toutes les femmes par l’entremise de la défense d’intérêts politiques, de la négociation et de la mobilisation.