TORONTO (ONTARIO) – Le conflit de travail entre l’Université York et son personnel enseignant franchit le cap des six semaines. Selon le syndicat qui représente les assistants d’enseignement, les chargés de cours et les assistants de 2e et 3e cycle, les parties ne sont pas plus près de s’entendre.

« L’université refuse de négocier », explique Lina Nasr de l’équipe de négociation du SCFP 3903.

« Le gouvernement, ajoute-t-elle, devrait s’inquiéter vivement qu’un établissement subventionné se défile ainsi de ses responsabilités envers des relations de travail franches et équitables. »

En conférence de presse à Queen’s Park ce matin, Mme Nasr, le président du SCFP 3903 Devin Lefebvre et le président du SCFP-Ontario Fred Hahn ont souligné le fait que l’employeur refuse toutes les demandes de reprise des négociations formulées par le syndicat depuis le début de la grève le 5 mars dernier.

« Depuis six semaines, le chemin le plus évident vers la résolution de ce conflit passe par la table des négociations, a expliqué M. Hahn. Mais l’Université York a préféré s’aventurer dans tous les raccourcis. »

Le weekend dernier, les membres du SCFP 3903 ont rejeté massivement les plus récentes propositions de l’employeur dans le cadre d’un vote de ratification supervisé que celui-ci avait réclamé. Au lieu d’accepter de reprendre les négociations, l’université a réitéré son appel à porter les points litigieux en arbitrage.

« Promouvoir l’arbitrage alors que l’employeur refuse de négociation, a ajouté Mme Nasr, c’est nier l’obligation qu’a l’employeur, particulièrement un établissement subventionné qui réclame des concessions, de négocier de bonne foi. » Elle a répété que l’équipe de négociation du syndicat est prête à reprendre les pourparlers en tout temps, même ce weekend si nécessaire.

La grève qui faisait rage à l’Université Carleton depuis le mois de mars s’est terminé la semaine dernière sur une entente de principe négociée par les parties et ratifiée par une vaste majorité des grévistes.

« L’Université Carleton a réussi à régler son conflit de travail par la négociation, a renchéri M. Hahn. Les parties se sont assises à la table pour discuter de leurs différends. York peut certainement en faire autant. »

 

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