TORONTO (ONTARIO) – Un sondage mené auprès de 800 Torontois à la fin du mois de février révèle une forte désapprobation de la sous-traitance des soins aux patients au Hillcrest Reactivation Centre du Réseau universitaire de santé (RUS), où le personnel soignant est mal rémunéré et pense que l’hôpital l’utilise comme main-d’œuvre « exploitée ».

Le RUS reçoit de l’argent du gouvernement provincial pour fournir des soins de transition aux patients hospitalisés. Pour ce faire, l’hôpital a rouvert le site de l’hôpital Hillcrest au coin de Davenport et Bathurst. Mais au lieu d’exploiter lui-même l’établissement, il a sous-traité les soins aux patients à une entreprise privée de soins à domicile.  Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient de cette privatisation des soins aux patients, 76 pour cent des Torontois interrogés ont dit la désapprouver.

Oracle a mené ce sondage au nom du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente une centaine de préposés aux services de soutien à la personne, d’infirmières et d’autres membres du personnel soignant au RUS-Hillcrest, un établissement de 75 lits. En février, les PSSP ont dénoncé la pénurie de personnel au Hillcrest, leur bas salaire et leurs conditions de travail difficiles. En publiant les résultats du sondage, l’une des PSSP a réitéré à quel point elle et ses collègues se sentent exploités par le Réseau universitaire de santé.

Le taux de roulement du personnel est supérieur à 40 pour cent par an au Hillcrest, où SE Health, sous-traitant du RUS, paie le personnel beaucoup moins bien que celui des autres hôpitaux du réseau à Toronto. La majorité de ces travailleurs de la santé au RUS-Hillcrest sont des femmes racisées.

À l’heure actuelle, de nombreux PSSP sous-traités du Hillcrest sont payés 16,50 $ l’heure. Lorsqu’on leur a demandé s’ils considèrent que 16,50 $/h est un salaire décent pour une personne vivant et travaillant à Toronto, 81 pour cent des répondants ont affirmé que ce n’est « pas suffisant ». De plus, 75 pour cent pensent que le RUS devrait employer directement le personnel du Hillcrest et 86 pour cent disent que le personnel du Hillcrest devrait recevoir le même salaire que le personnel des autres hôpitaux du RUS, comme le Toronto General et le Western.

Soixante-treize pour cent des répondants ont déclaré qu’ils ne pensent pas que les trois jours de congé de maladie payés par année auxquels ont droit les employés à temps plein du Hillcrest conviennent à un travailleur de la santé.

« Ces résultats devraient alarmer le Réseau universitaire de santé, qui est la plus grande entreprise hospitalière en Amérique du Nord », souligne Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHOSCFP).  « Les Torontois n’appuient pas la sous-traitance des soins aux patients ou le versement de bas salaires aux PSSP, aux infirmières et aux autres membres du personnel soignant pour un travail éreintant. Ils ne pensent pas que 16,50 $ l’heure soit un salaire décent à Toronto. Ils croient que le RUS devrait employer ces travailleurs directement et leur offrir des conditions de travail, un salaire et des congés de maladie dignes d’un hôpital. Nous encourageons fortement le RUS à faire le nécessaire pour accueillir ces employés dans son effectif hospitalier. La COVID-19 a montré les conséquences de mauvaises pratiques d’emploi dans les établissements de soins de longue durée.  Les conditions au Hillcrest sont bien pires. »

Une autre constatation ressort du sondage : 78 pour cent des répondants disent qu’ils voudraient être soignés dans un hôpital public à service complet s’ils devaient faire un séjour prolongé à l’hôpital.

Le sondage téléphonique s’est déroulé du 22 au 27 février. Sa marge d’erreur pour un échantillon de 800 est de ± 3,5 pour cent, dix-neuf fois sur vingt.

 

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Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]

 

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