Toronto –11 mars 2020 : L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employées et employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) et l’Union internationale des employés des services (UIES) demandent une collaboration franche et honnête avec le gouvernement de l’Ontario au sujet des directives pour une protection contre la COVID-19 pour les travailleurs de la santé, et leurs patients, pendant la pandémie déclarée par l’Organisation mondiale de la Santé.

Un document qui a fait l’objet d’une fuite montre que la province atténue les directives au sujet du niveau d’équipement de protection individuelle pour les travailleurs de la santé de première ligne. Les syndicats affirment que l’on doit continuer de respecter le principe de précaution, c’est-à-dire qu’il vaut mieux privilégier la prudence.

L’AIIO, le CSHO-SCFP, le SEFPO et l’UIES affirment que la science n’est pas claire au sujet de la propagation par gouttelettes comparativement à la propagation aérogène de la COVID-19 et croient que le gouvernement répète les erreurs commises lors du SRAS. Selon les dirigeants, avec une preuve scientifique contradictoire quant à la façon dont la COVID-19 se propage, le principe de précaution – c’est-à-dire qu’il vaut mieux privilégier la prudence – doit être respecté. S’il y a une pénurie d’équipement de protection individuelle qui aura des conséquences sur les travailleurs de la santé de première ligne, les dirigeants syndicaux croient qu’ils peuvent travailler avec les autorités pour assurer l’utilisation de mesures administratives et de mesures d’ingénierie pour protéger les travailleurs.

La vaste majorité des travailleurs de la santé touchés par les directives sont des femmes. Les syndicats mentionnent que les premiers intervenants, particulièrement les travailleurs des SMU qui sont principalement des hommes, ont présentement accès à de l’équipement de protection individuelle adéquat, même lorsqu’ils transportent des patients vers des professionnels principalement féminins non protégés dans nos hôpitaux.

L’AIIO, le CSHO-SCFP, le SEFPO et l’UIES représentent conjointement plus de 250 000 travailleurs de la santé en Ontario, travailleurs qui sont déterminés à offrir des soins et des services à la population de l’Ontario pendant cette pandémie. Il est impératif que toutes les organisations et le gouvernement travaillent ensemble pour protéger les travailleurs de la santé et leurs patients contre la propagation de la COVID-19. Si la sécurité des travailleurs de la santé est assurée et qu’ils ne sont pas touchés par la maladie, l’accès aux soins de santé par le public est donc sécuritaire.

Depuis la propagation de la COVID-19 en Ontario, tous les syndicats des soins de santé exhortent le gouvernement et les lieux de travail de la santé à prendre toutes les précautions nécessaires et à mettre en œuvre obligatoirement des protocoles au sujet de l’équipement de protection individuelle pour tous les infirmiers et tous les travailleurs de la santé. Les membres du personnel doivent être entièrement formés, équipés et soutenus. Nous comptons sur le gouvernement pour faire ce qui doit être fait.

 

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, CSHO-SCFP, au 416 559-9300 (cellulaire) ou à [email protected]

Sheree Bond, AIIO, au 416 986-8240 (cellulaire) ou à [email protected]

Warren (Smokey) Thomas, SEFPO, au 613 329-1931 (cellulaire)

Corey Johnson, UIES, au 416 529-8909 (cellulaire) ou à [email protected]