Au cours d’une année dominée par une pandémie, les résolutions relatives aux soins de santé ont lancé le débat politique et sur le plan d’action au 57e Congrès annuel du SCFP-Ontario.

Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario, a exhorté les délégués à soutenir la résolution no 55 qui demande que le gouvernement provincial prenne le contrôle des foyers de soins de longue durée appartenant au secteur privé et exploités par ce dernier et qu’il créer un système qui améliore grandement les soins et les niveaux de dotation en personnel. Avec plus de 70 pour cent des décès causés par la COVID-19 qui se produisent dans les foyers de SLD à but lucratif, « il est maintenant temps » pour ce gouvernement d’agir. Il faut un moratoire sur les lits à but lucratif et de meilleurs salaires et conditions de travail pour les membres du personnel, de dire Candace Rennick, qui a reconnu l’intrépidité des membres du personnel de première ligne dans les soins de longue durée qui non seulement ont travaillé avec diligence dans des conditions exténuantes pendant la COVID-19, mais qui ont également sonné l’alarme quant aux bas niveaux de soins et de dotation en personnel bien avant que la pandémie ne frappe.

Les délégués ont également soutenu fermement plusieurs résolutions relatives à la mobilisation, dont la résolution no 60 demandant des actions communautaires pour soutenir un front commun afin d’appuyer près de 40 000 travailleurs du secteur hospitalier en Ontario qui sont maintenant en négociation contractuelle centrale provinciale. Les travailleurs du secteur hospitalier exercent des pressions pour obtenir le respect, de meilleures protections en matière de santé et de sécurité et des augmentations de salaire malgré le projet de loi 124, qui est le régime de restriction de la rémunération du gouvernement provincial. « Nous nous soulèverons et nous repousserons le projet de loi 124, pas seulement pour les travailleurs du secteur hospitalier, mais pour toutes les personnes touchées par ce projet de loi », de dire Michael Hurley, premier vice-président du SCFP-Ontario et président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP).

Il a également encouragé le soutien de rassemblements régionaux afin de rétablir les droits des travailleurs des soins de santé qui ont vu des aspects importants de leurs dispositions contractuelles être éliminées en vertu projet de loi 195 et de la résolution no 57 qui s’oppose au transfert des patients du milieu hospitalier vers des ‘espaces de soins transitoires’, comme des foyers de soins de longue durée à but lucratif et des hôtels. C’est un changement de politique qui, essentiellement, privatise les soins aux patients hospitalisés, d’affirmer Michael Hurley.

Plusieurs délégués, dont Yolanda McClean, deuxième vice-présidente du SCFP-Ontario, ont parlé avec passion de l’importance de lutter contre l’exploitation des travailleurs des soins de santé racisés. Yolanda McClean a demandé aux délégués de voter en faveur de la résolution no 59 et de soutenir pleinement la lutte des travailleurs au site Hillcrest du Réseau universitaire de santé, qui reçoivent un salaire 16,50 $ de l’heure et ont droit à seulement trois journées de maladie par année pour offrir des services hospitaliers pour un sous-traitant privé. Le 19 juin, un cortège de voitures est prévu (à condition que l’ordre provincial de rester à domicile est levé) afin de souligner que les travailleurs du Hillcrest ont droit à la dignité et à de meilleurs salaires, et pour que le Réseau universitaire de santé en fasse des employés directs de l’hôpital.

Chacune de ces résolutions a été adoptée à la majorité.

 

55, 60, 57, 58 et 59