Toronto (Ontario)—Alors que les cas de violence familiale et entre partenaires intimes continuent de grimper pendant la pandémie de la COVID-19, un groupe de travailleuses d’urgence de première ligne de la Maison de transition Nipissing de North Bay lance un appel pour des programmes élargis et de meilleures protections au travail afin de mieux soutenir les femmes et leurs enfants.

« Nous ne disposons tout simplement pas des ressources ou de l’espace dont nous avons besoin pour répondre aux besoins des femmes et des enfants qui fuient la violence. Nous devons les refuser ou les référer à d’autres services qui sont également complets et qui ont de la difficulté à répondre aux besoins de plus en plus grands pour des logements supervisés pendant la pandémie », de dire Danielle Foren, vice-présidente de la section locale 4720 du SCFP.

Les membres du SCFP qui travaillent à la Maison de transition Nipissing dirigent le principal refuge d’urgence pour femmes de la région ouvert 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Les programmes qu’elles dirigent offrent du soutien psychologique ininterrompu et de l’éducation, et ces programmes aident les femmes à se trouver un logement à long terme.

« La conservation du personnel est un énorme problème à la Maison de transition Nipissing, de poursuivre Mme Foren. Des travailleuses ayant plus de 20 à 30 ans d’expérience démissionnent parce que les conditions de travail sont devenues tellement épouvantables et nous sommes incapables de conserver du personnel de relève. Au fil des ans, nous avons vu une érosion désastreuse des programmes qui aident les femmes à retomber sur leurs pieds après avoir échappé à la violence. »

La Maison de transition Nipissing a éliminé un poste qui répondait aux besoins des enfants au refuge, retiré un programme qui aidait les survivantes d’abus à s’y retrouver dans le système judiciaire et fermé des logements conçus pour aider les femmes à faire la transition du refuge vers la vie autonome.

« Notre employeur ne nous fournit pas les ressources dont nous avons besoin pour répondre aux besoins des femmes et de leurs enfants qui fuient la violence, de continuer Mme Foren. La direction de la Maison de transition Nipissing doit prendre soin de ses travailleuses de la même façon que nos membres prennent soin des femmes et de leurs enfants. »

La section locale 4720.3 du SCFP, qui représente 16 membres de la Maison de transition Nipissing, est en négociation pour conclure une convention collective depuis 2019. L’objectif déclaré de la section locale à la table de négociation est de protéger et d’améliorer les services pour les femmes et leurs enfants qui fuient la violence en améliorant les conditions de travail afin que l’organisme soit mieux à même de recruter et de conserver du personnel qualifié. La section locale sera en position de grève légale à compter de 00 h 01 le lundi 28 juin 2021.

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Paul Whyte
Conseiller aux communications
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