HAMILTON (ONTARIO) — Les citoyens de Hamilton appuient massivement l’idée d’une augmentation importante du financement provincial accordé aux hôpitaux et établissements de soins de longue durée. Selon les résultats d’un sondage publiés aujourd’hui, 93,5 pour cent des 855 sondés affirment qu’ils appuieraient une augmentation d’au moins 5 pour cent du financement des hôpitaux. En outre, ils sont 89,1 pour cent à appuyer une augmentation du financement des établissements de soins de longue durée de la région de Hamilton.

Le sondage a été réalisé le 22 janvier 2017 auprès de citoyens âgés de 20 ans et plus. Il portait sur le système de santé, particulièrement sur le financement accordé par l’État provincial aux hôpitaux et aux établissements de soins de longue durée de Hamilton.

L’Ontario est la province canadienne qui dépense le moins par habitant dans ses soins hospitaliers et de longue durée. Des données scientifiques démontrent que les autres provinces consacrent 25 pour cent plus d’argent à leurs hôpitaux. Selon le directeur de la responsabilité financière de l’Ontario, les hôpitaux ont besoin d’une indexation annuelle de 5,3 pour cent pour couvrir leurs frais de base, le prix des médicaments et des technologies médicales augmentant plus fortement que l’inflation. Devant des signes évidents de problèmes systémiques et la quasi-unanimité des intervenants sur l’insuffisance du financement de la santé en Ontario, le gouvernement a décidé, en 2016, d’augmenter légèrement (d’environ 2 pour cent) le budget des hôpitaux.

« Or, cette augmentation est trop petite pour compenser significativement les pressions inflationnistes, particulièrement la hausse du prix des médicaments et des équipements, sans parler des nombreuses années de compressions », explique Dave Murphy, président de la section locale 7800 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente plus de 4 000 employés dans les hôpitaux du groupe Hamilton Health Sciences (HHS). « En montants réels, poursuit-il, les hôpitaux ont vu leur financement diminuer de près de 30 pour cent dans la dernière décennie. Voilà qui représente beaucoup de suppressions de lits et de services… et qui explique que le taux d’occupation de nos hôpitaux avoisine les 120 pour cent. Nous constatons, dans la population, un immense désir de changement immédiat au sous-financement chronique des soins hospitaliers de la part de l’État. »

À la question « Appuieriez-vous un accroissement du financement des hôpitaux de Hamilton en 2017 ? », 84,5 pour cent des sondés ont répondu oui. Ce pourcentage élevé démontre « l’existence d’un immense désir de changement immédiat, dès le prochain budget », estime Domenic DiPasquale, le président du SCFP 786 à l’établissement St. Joseph’s Healthcare.

Outre un solide appui à une hausse d’au moins cinq pour cent du budget des hôpitaux, près de 83 pour cent des sondés appuient une majoration stable et annuelle du financement pour couvrir les frais d’exploitation.

« Nos hôpitaux se traînent d’un budget à l’autre, leurs crédits étant nettement insuffisants, ajoute M. DiPasquale. C’est pourquoi cet appui populaire à une formule de financement stable à long terme est si évident. Nous encourageons le ministre de la Santé à en prendre bonne note. » Il souligne aussi que plus de 71 pour cent des répondants ont moins de 60 ans. « C’est un groupe démographique énorme, constate-t-il. Ça démontre qu’il n’y a pas que les personnes âgées qui se préoccupent des soins de santé ; les jeunes aussi. »

L’Ontario compte parmi les provinces qui financent le moins les soins de longue durée. Avec toutes les compressions dans les hôpitaux, les foyers de soins de longue durée « se transforment rapidement en hôpitaux de soins continus complexes, sans disposer de personnel supplémentaire, raconte Heather Neiser, préposée aux services de soutien à la personne dans les soins de longue durée. Or, il faudrait financer les besoins de ces pensionnaires additionnels. En plus de tout ça, des milliers de personnes âgées de la région sont en attente d’une place. Notre collectivité est au fait de ces lacunes dans les soins de santé ; elle veut que le gouvernement augmente le financement pour tenir compte des besoins actuels des citoyens. »

Il y aura un rassemblement populaire le 6 février prochain à midi, au General Hospital de Hamilton, en appui à l’accroissement du financement des soins hospitaliers et de longue durée. Lorsqu’on leur a demandé s’ils appuyaient l’objectif de ce rassemblement, plus de 90 pour cent des sondés ont répondu oui.

« Cet appui à une hausse du financement, c’est une excellence nouvelle », conclut Mme Neiser.

 

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