Peterborough (Ontario) — Le personnel de première ligne et les administrateurs du foyer St. Joseph’s at Fleming se sont réunis dans le cadre d’un rassemblement communautaire, aujourd’hui, afin de dire au gouvernement de Doug Ford qu’une politique de plafond salarial en vertu du projet de loi 124 nuit de façon disproportionnée aux foyers de soins sans but lucratif et que ce projet de loi doit être abrogé.

Comme d’autres foyers sans but lucratif en Ontario, le St. Joseph’s at Fleming relève du projet de loi 124 du gouvernement conservateur déposé en novembre 2019, qui plafonne les augmentations de salaire et d’avantages sociaux à 1 % – pourcentage nettement inférieur au taux d’inflation. Toutefois, le projet de loi exempte les prestataires de soins de longue durée à but lucratif et les foyers de soins infirmiers municipaux de toute restriction pour le personnel actuel ou les nouveaux employés.

Selon le Syndicat canadien de la fonction publique et la direction du St. Joseph’s at Fleming, cela confère un avantage injuste aux prestataires de soins de longue durée à but lucratif et municipaux lorsque vient le temps de conserver et d’attirer des infirmiers auxiliaires autorisés, des préposés aux services de soutien à la personne et d’autres membres du personnel soignant parce que cela leur permet d’offrir des salaires plus élevés et plus concurrentiels.

Le SCFP, qui représente les travailleurs au St. Joseph’s at Fleming, est un fort et ardent opposant au projet de loi 124, projet de loi qui, selon plusieurs, exacerbe la grave crise de personnel qui prévaut dans le secteur des soins de longue durée.

« Les membres du SCFP ont travaillé sans relâche tout au long de la pandémie et sont déterminés à offrir aux résidents la meilleure qualité de soins possible », de dire Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario et ex-employée du St. Joseph’s at Fleming. « Les conservateurs de Doug Ford doivent reconnaître que les conditions de travail sont les conditions de soins et ils doivent mettre fin aux politiques comme le projet de loi 124 qui ont des conséquences directes sur les conditions de travail et donnent un avantage aux foyers à but lucratif. Nous avons plutôt besoin d’une stratégie détaillée pour recruter du personnel et le conserver, dont des salaires plus élevés, plus d’emplois à temps plein et de meilleures conditions de travail, afin que les foyers puissent offrir des soins publics de grande qualité à nos aînés et à nos citoyens les plus vulnérables, de poursuivre Mme Rennick. Il est rare que les syndicats et les employeurs ont le même discours sur une question. Je tiens à reconnaître et à remercier l’équipe de direction du St. Joseph’s at Fleming pour avoir fait preuve de courage et de leadership en demandant que le projet de loi 124 soit abrogé afin qu’elle puisse retourner à la table de négociation et négocier librement avec ses employés. »

« Les conservateurs de Doug Ford refusent obstinément de reconnaître l’effort surhumain des travailleurs de nos services publics pendant la pandémie », d’affirmer Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Leurs salaires sont inférieurs au taux d’inflation depuis des décennies. Ce n’est pas une maigre augmentation de 1 % qui les indemnisera pour le stress psychologique et physique qu’ils vivent chaque jour et elle ne leur permettra pas non plus de nourrir leurs familles ou de négocier les améliorations nécessaires, comme des congés de maladie payés, dont les travailleurs ont besoin pour assurer leur sécurité et celle des résidents. Tous les experts s’entendent pour dire que l’indemnisation est la clé pour attirer du personnel dans le secteur des soins de longue durée et le conserver et que nous devons agir dès maintenant. »

Les foyers sans but lucratif perdent leur main-d’œuvre la plus qualifiée et, en raison du projet de loi 124, ils sont incapables de rester concurrentuels dans le marché du travail du secteur de la santé. Et bien que les foyers sans but lucratif soient déterminés à assurer le mieux-être des résidents – et qu’ils avaient constamment de meilleurs résultats pendant les premières vagues de la pandémie – ce projet de loi fait en sorte qu’il est plus difficile d’offrir des soins de qualité et de mettre en œuvre les normes de soins quotidiennes minimales que les résidents méritent.

« Nous avons été durement touchés, non seulement par la pandémie mais également par ce projet de loi injuste. Nous croyons que les résidents méritent les meilleurs soins possibles. Pour ce faire, tout comme pour n’importe quel foyer, nous devons embaucher du personnel, mais nos mains sont liées parce que le gouvernement nous empêche d’offrir des conditions de travail concurrentielles. Les membres de notre personnel méritent d’être indemnisés tout comme tous les autres travailleurs de la ligne de front. Ce sont des héros, nous sommes sincères et nous voulons pouvoir le montrer », de dire Carolyn Rodd, directrice générale du St. Joseph’s at Fleming.

Le SCFP et de nombreux autres syndicats croient que le projet de loi 124 est inconstitutionnel et ils ont intenté une contestation judiciaire en vertu de la Charte des droits et libertés. Le syndicat a invariablement favorisé des soins de meilleure qualité pour les résidents par l’entremise de niveaux de dotation en personnel plus élevés et constants.

Il y a 70 000 travailleurs en milieu hospitalier en Ontario (45 000 membres du SCFP), présentement en négociation, qui ont également organisé des rassemblements tout au long de l’été pour demander au gouvernement d’abroger le projet de loi 124 et de leur permettre de négocier une augmentation de salaire équitable.

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Aline Patcheva, Service des communications du SCFP
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