TORONTO (ONTARIO) – On exhorte le gouvernement provincial de « profiter de cette occasion » et de protéger les patients et le personnel hospitalier en mettant fin à la privatisation des services hospitaliers donnés en sous-traitance à la suite de l’effondrement complet de Carillion, un sous-traitant privé.

L’appel a été lancé par Unifor et le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP), qui représentent des centaines de membres du personnel au William Osler Health System, à l’Hôpital royal d’Ottawa, au Halton Healthcare et à l’Hôpital régional de Sault, qui ont tous des contrats de services avec Carillion. Ces travailleurs d’hôpitaux font partie des 6 000 travailleurs canadiens qui sont touchés par la liquidation de Carillion.

« En Grande-Bretagne, les membres du personnel hospitalier à l’emploi de Carillon ont reçu des garanties du gouvernement britannique qu’ils continueront d’être payés. Le gouvernement provincial doit offrir les mêmes garanties aux membres du personnel hospitalier qui travaillent dans les hôpitaux en PPP de Carillion en Ontario. Il est également temps que ces projets soient ramenés dans le secteur public. La folie de la propriété privée des hôpitaux est pleinement exposée par cette faillite », de dire le président du CSHO, Michael Hurley.

Le gouvernement britannique a promis que les services donnés en sous-traitance à Carillion, mais financés par les fonds publics, continueront d’être offerts et il a informé les travailleurs de ces industries qu’ils seront payés et qu’ils doivent continuer de se rendre au travail. Aucune promesse de ce genre n’a cependant été faite par le gouvernement de l’Ontario, laissant planer un doute quant à l’avenir des services publics offerts par les travailleurs de Carillion.

Les médias britanniques rapportent que pendant que l’entreprise s’effondrait, les patrons de Carillion empochaient des millions de livres en bonus. Une demande d’enquête a maintenant été faite. Carillion doit de l’argent à des milliers de petites entreprises et l’avenir de bon nombre d’entre elles pourrait maintenant être incertain. Seront-elles protégées?

« Donner des services en sous-traitance à ces entreprises privées met les services publics en danger. C’est bien plus qu’une simple mise en garde pour notre gouvernement provincial. Ces services hospitaliers donnés en sous-traitance doivent être ramenés entre les mains du secteur public et on doit garantir que les travailleurs touchés seront payés », de dire Katha Fortier, adjointe au président national d’Unifor.

La vérificatrice de l’Ontario a remis en question la pertinence, par le gouvernement provincial, d’utiliser les sous-traitants privés et les projets d’immobilisation privés, estimant qu’ils ont coûté 8 milliards de dollars de plus que si les projets avaient été entièrement publics. La vérificatrice a également conclu que les dépassements de coûts de Carillion pendant la construction du William Osler se sont élevés à plus de 200 millions de dollars.

En décembre dernier, un rapport accablant de la vérificatrice de l’Ontario de 2017 montrait que les hôpitaux sont escroqués par les sous-traitants de PPP en ce qui a trait au travail de maintenance qui n’est pas couvert en vertu du contrat de PPP original. Plusieurs hôpitaux sont en conflit depuis longtemps avec les entreprises de maintenance en PPP par rapport à ces contrats qui, souvent, sont d’une durée de 30 ans.

Le CSHO, l’aile du secteur hospitalier du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) en Ontario, et Unifor représentent, ensemble, près de 50 000 membres du personnel hospitalier dans les hôpitaux de partout dans la province.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300, [email protected]

Shannon Devine, Service des communications d’Unifor, au 416-302-1699, [email protected]