Déclaration de David Simao, président du CCTUO, et de Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, au sujet des directives du ministère des Collèges et Universités quant à la réouverture des établissements d’enseignement postsecondaire, en septembre.

Peu importe la pensée magique de Doug Ford ou de la ministre Jill Dunlop, cela ne diminuera pas le risque de transmission à un niveau qui permet aux universités de simplement ouvrir grand les portes et de se comporter comme si la COVID-19 ne constituait plus une menace qui doit être prise au sérieux.

Nous pouvons tous comprendre que les gens en ont assez. Depuis près de deux ans, la plupart des Ontariens ont fait d’énormes sacrifices pour lutter contre cette pandémie, mais l’approche adoptée par ce gouvernement de politique de l’autruche pour la reprise de l’enseignement en personne déshonore les sacrifices et menace d’anéantir les progrès que nous avons faits jusqu’à maintenant, peut-être au moment le plus crucial de cette pandémie.

Bien que la vaccination ait aidé à faire reculer la pandémie, les progrès faits jusqu’à maintenant ne sont pas un signal que nous pouvons crier victoire. Comme chaque organisme, le virus qui cause la COVID-19 évolue. Contrairement à d’autres organismes, les virus – et ce virus en particulier – évoluent et mutent à un rythme incroyablement rapide. Déjà, le variant Delta – une souche du virus beaucoup plus virulente et contagieuse que le virus qui cause la COVID 19 – devrait devenir la souche dominante du virus. Le variant Delta représente une grave menace pour les progrès que les Ontariens ont faits jusqu’à maintenant.

Malgré les nombreux faux pas de ce gouvernement, les Ontariens ont répondu héroïquement à l’appel pour se faire vacciner, mais la vaccination à elle seule ne mettra pas fin à cette pandémie, particulièrement dans des milieux de vie en collectivité comme les universités, où de nombreuses personnes vivent et travaillent concentrées dans un petit espace. Seul un programme solide qui englobe tous les aspects d’une mesure de santé et de sécurité en temps de pandémie placera les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Ontario sur la voie d’un mois de septembre en toute sécurité. Un tel programme doit comprendre ce qui suit :

    • assurer et appliquer la distanciation sociale;
    • améliorer les systèmes de ventilation désuets dans les édifices pour répondre aux niveaux minimums recommandés pour la circulation de l’air;
    • réduire les niveaux d’occupation dans les édifices, les salles de classe et autres lieux de travail;
    • comprendre les besoins uniques de l’enseignement postsecondaire, en offrant aux étudiants et aux enseignants – particulièrement ceux qui sont médicalement vulnérables – l’option d’apprendre et d’enseigner à distance;
    • insister pour que les administrations de l’enseignement postsecondaire entreprennent des consultations constructives avec les syndicats représentant les travailleurs d’un lieu de travail donné et faire participer leurs comités mixtes de santé et de sécurité à leurs protocoles de réouverture.

Rien de tout cela n’est déraisonnable. Combinés à un effort provincial pour assurer que chaque étudiant et employé qui le souhaite est vacciné l’est, ces efforts offrent aux étudiants et aux travailleurs universitaires de l’Ontario les meilleures chances possibles pour faire d’un mois de septembre sécuritaire une réalité.

Malheureusement, d’après ce que nous avons appris dans les médias, aucune de ces choses semble être présente dans la directive envoyée par le ministère des Collèges et Universités aux administrations. Le ministère continue lamentablement de refuser de faire participer des syndicats comme le SCFP, qui représente des dizaines de milliers de travailleurs universitaires de première ligne, à des discussions au sujet du retour sécuritaire sur les campus et nous réitérons notre demande pour la participation des organisations de travailleurs et d’étudiants dans l’élaboration de normes provinciales pour la réouverture. Rien de moins est nécessaire pour protéger les étudiants et les travailleurs d’une exposition inutile à ce qui continue d’être un virus dangereux, extrêmement contagieux et potentiellement mortel.

Les conservateurs de Doug Ford ont une occasion d’agir pour faire marche arrière par rapport à leur approche irresponsable et de politique ‘de l’autruche’ pour la réouverture des universités. Mais cette occasion est rapidement en train de lui échapper. Nous exhortons les conservateurs de Doug Ford à saisir cette occasion pendant qu’il est encore temps, pour le bien de chaque Ontarien.

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