Le 6 décembre de chaque année, les membres du SCFP-Ontario célèbrent la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette année marque le 30e anniversaire des événements tragiques qui se sont déroulés à l’École Polytechnique de Montréal, où 14 femmes ont été ciblées et tuées par un tireur. Une de ces femmes était Maryse Laganière, une membre du SCFP et employée de la Polytechnique. Il est essentiel de mentionner que c’était une attaque non seulement contre les femmes individuelles mais contre le féminisme lui-même.

Trente ans après ce massacre, la violence fondée sur le genre continue d’exister dans nos lieux de travail et nos collectivités. La moitié de toutes les femmes au Canada ont été victimes d’au moins un incident de violence physique ou sexuelle depuis qu’elles sont âgées de 16 ans. Une étude du Congrès du travail du Canada et de l’Université de Western Ontario suggère que la violence familiale, dont les femmes sont presque toujours les victimes, a souvent des répercussions sur les victimes au travail.

Depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs de Doug Ford, le gouvernement de l’Ontario a pris des mesures pour miner systématiquement les droits des femmes. Avec la suppression de la Table ronde sur la lutte contre la violence faite aux femmes, les coupures dans le financement à l’Ordre des sages-femmes de l’Ontario, les coupures dans le financement aux centres d’aide aux victimes de viol de l’Ontario, la restitution partielle du curriculum d’éducation sexuelle de 1996 et d’importantes coupures générales dans les services publics, comme l’éducation, les bibliothèques, la santé et les soins de longue durée offerts de façon disproportionnée par les femmes, l’attaque des conservateurs de Doug Ford a été incessante.

Les membres du SCFP-Ontario sont résolus à s’opposer à la violence faite aux femmes et aux filles et à lutter contre les politiques des conservateurs de Doug Ford. La majorité des 270 000 membres du SCFP-Ontario sont des femmes et nous avons une tradition de travail visant à éliminer la violence fondée sur le genre en organisant des campagnes de sensibilisation et en négociant des protections dans nos conventions collectives.

Vous pouvez participer à notre campagne de lutte contre la violence au travail en visitant cupe.on.ca/fr/lutte-contre-la-violence et notre campagne de lutte contre la violence sexuelle à cupe.on.ca/fr/il-faut-croire-les-survivantes-et-les-survivants.

Dans notre société, les cas de violence, sous toutes ses formes, sont beaucoup plus élevés chez les femmes racisées, autochtones et LGBTAI2S+, ainsi que les femmes ayant un handicap. Notre syndicat travaille par l’entremise de ses comités de l’égalité et en collaboration avec ces derniers afin de lutter pour la sécurité des femmes confrontées à des problèmes d’équité interconnectés, dont la violence. Par l’entremise de son Conseil des Autochtones, par exemple, le SCFP-Ontario a soutenu la demande pour une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et il poursuit ses efforts pour voir à ce qu’elle reflète les besoins des femmes autochtones.

La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes nous rappelle que nous avons tous un rôle à jouer pour rendre nos lieux de travail et nos collectivités sécuritaires pour les femmes. Il nous incombe également de nous joindre à l’action au sein de nos collectivités avec une action politique importante dans l’ensemble de la province afin d’élire des politiciens qui respecteront les droits des femmes et soutiendront les communautés et non pas les coupures.

Nous n’oublierons jamais …

Geneviève Bergeron était âgée de 21 ans

Hélène Colgan était âgée de 23 ans

Nathalie Croteau était âgée de 23 ans

Barbara Daigneault était âgée de 22 ans

Anne‐Marie Edward était âgée de 21 ans

Maud Haviernick était âgée de 29 ans

Barbara Maria Klucznik était âgée de 31 ans

Maryse Leclair était âgée de 23 ans

Annie St‐Arneault était âgée de 23 ans

Michèle Richard était âgée de 21 ans

Maryse Laganière, membre du SCFP, était âgée de 25 ans

Anne‐Marie Lemay était âgée de 22 ans

Annie Turcotte était âgée de 21 ans

Sonia Pelletier était âgée de 23 ans