Le 6 décembre, les membres du SCFP de partout en Ontario célèbrent la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette journée a été créée après le massacre qui s’est produit en 1989 à l’École Polytechnique de Montréal, où 14 femmes ont été ciblées et tuées par un tireur isolé. Une de ces femmes était Maryse Laganière, une membre du SCFP et une employée de la Polytechnique.

Malheureusement, la violence fondée sur le sexe continue d’être une réalité dans nos lieux de travail et nos collectivités. En septembre, des menaces de violence, proférées anonymement, ont été faites contre des femmes et des féministes à l’Université de Toronto, y compris nos consœurs du SCFP à la section locale 3902. Nos membres ont réagi promptement aux menaces, se mobilisant et organisant un rassemblement massif à Toronto. Des centaines de membres syndiqués, des femmes et des hommes alliés, ont marché pour envoyer un message clair et fort afin de contester la misogynie persistante au sein de notre société.

Bien que l’événement ait été puissant, les journaux télévisés locaux et nationaux en ayant parlé, une tragédie ou des menaces de violence collective ne devraient pas être nécessaires pour que des actions soient prises contre la violence fondée sur le sexe. Chaque jour, des femmes sont victimes de violence et cela demeure un obstacle important à l’égalité des femmes, ainsi qu’aux droits et aux libertés de la personne. Elle affecte l’égalité sociale et économique des femmes, leur santé physique et mentale, leur bien-être et leur sécurité économique.

Une étude récente du Congrès du travail du Canada révélait la troublante vérité au sujet des conséquences de la violence conjugale sur les femmes au Canada. La moitié des Canadiennes subiront au moins un incident de violence physique ou sexuelle au cours de leur vie. Un tiers des femmes qui ont répondu au sondage ont mentionné être victimes de la violence conjugale. De ce nombre, plus de la moitié ont affirmé que la violence les suivait au travail.

Malgré ces faits, le gouvernement conservateur de Stephen Harper n’a pas traité de la question de la violence faite aux femmes au cours des dix dernières années. Stephen Harper a plutôt coupé le financement à presque toutes les organisations de femmes fédérales, éliminé le registre des armes d’épaule et refusé de mener une enquête fédérale sur la disparition et l’assassinat de plus de 1 200 femmes et filles autochtones.

Le nouveau premier ministre Justin Trudeau a promis que son parti, le Parti libéral, allait traiter de la question de la violence faite aux femmes, entre autres en menant une enquête publique nationale sur la disparition et l’assassinat de femmes autochtones. Le SCFP-Ontario s’assurera que M. Trudeau respecte ses promesses et luttera contre toute mesure d’austérité libérale qui sacrifiera l’égalité et le bien-être des femmes en faveur des profits des entreprises.

Une majorité de membres du SCFP-Ontario sont des femmes. Que ce soit la négociation de dispositions contre le harcèlement dans nos conventions collectives ou l’organisation de campagnes d’action politique, nos 250 000 consœurs et confrères et plus du SCFP-Ontario sont fiers de toujours avoir fait front commun pour mettre fin à toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles.

Aujourd’hui, nous pleurons et nous commémorons non seulement les femmes qui sont mortes en raison de la violence fondée sur le sexe, nous nous engageons également à redoubler d’efforts pour assurer un véritable changement et mettre fin à la violence faite aux femmes.

 

Nous n’oublierons jamais…

 

Geneviève Bergeron avait 21 ans

Hélène Colgan avait 23 ans

Nathalie Croteau avait 23 ans

Barbara Daigneault avait 22 ans

Anne‐Marie Edward avait 21 ans

Maud Haviernick avait 29 ans

Barbara Maria Klucznik avait 31 ans

Maryse Leclair avait 23 ans

Annie St‐Arneault avait 23 ans

Michèle Richard avait 21 ans

Maryse Laganière, une membre du SCFP, avait 25 ans

Anne‐Marie Lemay avait 22 ans

Annie Turcotte avait 21 ans

Sonia Pelletier avait 23 ans

 

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