La Société de promotion d’OMERS propose d’apporter les modifications suivantes, modifications qui nuiront à votre pension :

1. Changements aux dispositions de retraite anticipée.

À l’heure actuelle, les cotisants à OMERS peuvent prendre une retraite anticipée si :

  • Ils ont travaillé pendant 30 ans; ou
  • Ils ont atteint le facteur 90, dans le cadre duquel votre âge et vos années de service totalisent 90.
    OMERS veut exiger des membres qu’ils attendent jusqu’à cinq ans avant l’âge normal de la retraite avant de pouvoir demander une retraite anticipée.

Autrement dit, malgré des années de service et de cotisation au régime, aucun membre du SCFP ne pourrait prendre sa retraite avant l’âge de 60 ans sans réduction de rente.

2. Changements de la façon dont votre pension est calculée, ce qui, pour certains, entraînerait une perte de prestations substantielle.

Le calcul de notre pension se fait présentement en multipliant les années de service par un taux d’accumulation de 1,325 % sur un salaire de 55 300 $ [(le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP) actuel] et de 2 % sur les salaires supérieurs à ce montant.

OMERS propose d’accroître le salaire de base de 14 % avant d’augmenter le calcul du taux d’accumulation de 1,35 à 2 %. Cela signifierait une pension inférieure pour tous ceux gagnant plus que le MGAP.

OMERS prétendra que cette perte sera compensée par une augmentation du RPC dans les années à venir. Mais, cela signifie que les retraités d’OMERS ne profiteront pas pleinement de l’expansion du RPC duquel le gouvernement canadien a convenu pour tous les travailleurs.

3. Pire encore que l’indexation modifiée précédemment proposée, OMERS avance maintenant une « protection conditionnelle contre l’inflation » ou une indexation conditionnelle.

Cette proposition éliminerait l’indexation en 2025 jusqu’à ce que le régime de retraite réponde à quelques conditions spécifiques, dont certaines seront décidées à une date ultérieure, à huis clos, en se basant sur une stratégie en matière de gestion financière qui n’a même pas encore été créée.

Bien que ce que seraient les conditions spécifiques n’a pas été clairement défini, une partie de ce qui semble être proposé comprend :

  • L’indexation ne se poursuivrait qu’une fois qu’OMERS serait entièrement financé à plus de 105 % ET que sa mise en œuvre n’entraînerait pas un taux de capitalisation inférieur à 105 %.
  • En d’autres termes, le régime devrait probablement être financé à 108-109 % pour que les retraités puissent se prévaloir d’une indexation.

OMERS est présentement financé à 94 %. Étant donné que le régime devrait être pleinement financé en 2025, il faudra probablement encore plusieurs années pour atteindre la barre de 109 %, en admettant que cela soit même possible.

Cela signifie qu’après 2025, il sera impossible pour les membres de savoir quand ils toucheront l’indexation ou même s’ils ne la toucheront jamais, ce qui constitue une énorme perte de sécurité de retraite.

Regroupés, les trois changements proposés représentent une perte financière importante pour les retraités d’OMERS. Nous sommes à examiner le calcul exact de ce que cela signifiera pour vous et pour vos collègues. Mais, d’après ce que nous savons, il s’agit d’une perte globale d’à peu près 20 % des prestations garanties, à l’avenir.

Il est important de noter que ces changements profitent aux employeurs. Ils ont choisi de réduire vos prestations plutôt que d’envisager la possibilité d’une légère augmentation des taux de cotisation de l’employeur.