Il commence à faire froid à Toronto et il y a des personnes sans domicile qui font de leur mieux pour affronter cette température et survivre. Par conséquent, le SCFP-Ontario s’oppose fermement aux menaces de la Ville de Toronto de détruire les campements.

Le maire de Toronto doit se servir de ses pouvoirs d’urgence pour interdire les expulsions et empêcher qu’encore plus de gens se retrouvent sans domicile. La Ville de Toronto doit rendre les conditions dans les campements les plus sécuritaires possibles, entre autres en offrant un accès à de l’eau et à des installations sanitaires de base. La Ville de Toronto doit agir immédiatement pour construire de réels logements abordables. Mais au lieu de soutenir les membres de la collectivité qui ont offert aux personnes sans domicile des besoins de base et des dômes en mousse pour voir à ce qu’elles soient au chaud, la Ville est restée là les bras croisés. La Ville s’est ensuite basée sur des préoccupations non fondées quant aux conditions mêmes qu’elle a laissées s’aggraver pour dire que les campements sont dangereux, illégaux et, par conséquent, qu’il est possible qu’ils soient détruits.

Détruire ces campements couperait les gens des soutiens en place, fournis par leur collectivité. Cela ferait en sorte qu’ils seraient encore plus vulnérables que jamais. Cela les laisserait avec nulle part où aller.

Ce n’est par le temps de rendre encore plus difficile la vie de plus de 1 000 Torontois sans domicile, un nombre qui ne cesse d’augmenter. Nous avons besoin d’une réelle action et de réels soutiens pour les gens. Les gouvernements doivent fournir des logements comme droit fondamental – et assurer les meilleures conditions et les conditions les plus sécuritaires possibles pour les personnes qui sont toujours sans domicile. Et nous avons besoin d’investissements solides, de tous les ordres de gouvernement, dans les services publics qui souffrent d’un manque chronique de financement, services que nos membres offrent pour soutenir les personnes les plus vulnérables.

Il est temps de cesser toutes les menaces de criminalisation et de destruction des campements. Il est temps d’exiger que les représentants élus fassent leur travail et agissent pour soutenir et protéger les personnes qui n’ont pas de domicile.