TORONTO (ONTARIO) – Selon un nouveau rapport des économistes David Peters et Douglas Peters, le plan du gouvernement de l’Ontario de vendre une partie d’Hydro One est une mauvaise idée qui finira par faire perdre des centaines de millions de dollars.

Le rapport, publié par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario, explique en détail en quoi le plan du gouvernement pour une vente partielle d’Hydro One signifiera une perte nette de centaines de millions de dollars par année au secteur public.

« Les activités de transport et de distribution d’électricité appartiennent au secteur public, qui en fait également l’exploitation avec succès en Ontario depuis près d’un siècle. Il était inapproprié de vendre l’entreprise de l’électricité à des investisseurs externes dans le passé, et nous ne croyons pas que ce soit approprié pour la province de l’Ontario de la vendre maintenant », de dire Douglas Peters, ex-économiste en chef de la Banque TD et ex-secrétaire d’État (Finances) du gouvernement Chrétien.

Le gouvernement prévoit vendre 60 pour cent des parts d’Hydro One et utiliser les profits pour les investir dans l’infrastructure. Mais le gouvernement libéral doit utiliser les revenus pour rembourser l’encours de la dette d’Hydro One.

Les économistes affirment que les investisseurs du secteur privé exigeront un rendement d’au moins 8 pour cent sur leur investissement. Étant donné que les taux des intérêts créditeurs actuels sont très bas sur les obligations du gouvernement à long terme, la vente d’une participation dans Hydro One n’est pas sensée d’un point de vue économique. En fait, la vente de 15 pour cent d’Hydro One plutôt que d’emprunter pour investir dans l’infrastructure entraînera réellement une perte nette pour le secteur public de 84,7 millions de dollars par année. La vente d’une participation de 60 pour cent entraînera une perte annuelle nette de 338,8 millions de dollars.

Plus que cela, les économistes croient que l’évaluation d’Hydro One utilisée par le gouvernement pour effectuer ses estimations est largement surestimée.

« Le Comité consultatif de la première ministre croit que la valeur d’Hydro One sur le marché pourrait être entre 13,5 et 15 milliards de dollars. Nous croyons que le Comité est trop optimiste et qu’un montant de 10,6 milliards de dollars est une évaluation plus probable », de dire David Peters, professeur d’administration des affaires à l’Université de Guelph-Humber, à Toronto.

Pour une analyse détaillée, vous pouvez télécharger le rapport complet pour le lire  (« Raisons pour lesquelles la province de l’Ontario ne devrait pas vendre une partie d’Hydro One. »)

« Oublions les raisons fondées sur les principes pour ne pas vendre notre réseau d’électricité, ce rapport énonce clairement que le plan des libéraux de vendre Hydro One est absolument insensé d’un point de vue économique. Cela signifiera moins d’argent pour des services essentiels comme les hôpitaux et les écoles, des tarifs plus élevés pour toute la population de l’Ontario, et une perte totale de supervision et de contrôle publics », de dire le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « La vaste majorité des Ontariennes et des Ontariens est d’accord que la vente d’Hydro One est une mauvaise idée. Il est temps pour le gouvernement Wynne de lever le pied, de tenir des consultations publiques et de vraiment faire ce que la population souhaite, c’est-à-dire de garder les services d’électricité publics. »

-30-

Pour obtenir des renseignements supplémentaires et pour solliciter des entrevues, veuillez communiquer avec :
Craig Saunders, Service des communications du SCFP, au 416-576-7316