Le SCFP-Ontario s’oppose fermement à l’avis de motion d’initiative parlementaire numéro 36 déposé par la députée provinciale conservatrice de l’Ontario, Gila Martow. En tant qu’organisation syndicale représentant plus de 260 000 travailleurs dans cette province, nous demandons aux députés provinciaux de l’Ontario de voter « NON » sur cette motion le jeudi 1er décembre et nous les exhortons à s’opposer à toute autre action sur cette motion.

L’objectif de la motion est de cesser toute manifestation de solidarité à l’égard du peuple palestinien vivant sous occupation et la motion viole la liberté d’expression protégée par la Charte canadienne des droits et libertés. Cette motion est une atteinte flagrante à la liberté d’expression et aux droits démocratiques, et une nouvelle tentative de réduire au silence toute critique des violations par Israël du droit international.

Le mouvement de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) est une campagne mondiale qui cherche à intensifier les pressions sociales, économiques et politiques contre Israël afin qu’il mette fin à son occupation et à sa colonisation du territoire palestinien et à l’exploitation violente du peuple et des travailleurs palestiniens. En 2005, des organisations de la société civile palestinienne ont demandé à la communauté internationale une campagne de boycott, désinvestissement et sanctions contre l’État d’Israël.

À la base, le mouvement BDS travaille à exhorter Israël à se conformer au droit international en mettant fin à son occupation et à sa colonisation des territoires palestiniens. Le mouvement impose trois exigences à l’État d’Israël, chacune ancrée dans le droit international humanitaire : une reconnaissance des droits fondamentaux des citoyens arabo-palestiniens d’Israël à une pleine égalité; la fin de l’occupation militaire des territoires palestiniens et le démantèlement du mur de séparation illégal; et la reconnaissance du droit des réfugiés palestiniens de retourner dans leur pays.

Le mouvement BDS est fermement opposé à la dépossession des collectivités palestiniennes et des violations des droits de la personne. La motion de la députée provinciale Martow représente de façon erronée et grossière les objectifs du mouvement et omet le fait que le mouvement BDS a pour objectif, à la base, de traiter les questions de violations des droits de la personne par l’État d’Israël. Toute tentative d’établir faussement un rapport d’égalité entre la défense des droits de la personne des Palestiniens avec la hausse grotesque des mouvements antisémite, raciste, islamophobe et xénophobe est révoltante.

Les députés provinciaux doivent s’opposer à la motion qui censure le BDS. Le mouvement BDS est un mouvement qui repose sur la conviction que tous les peuples devraient jouir des mêmes droits de la personne. Ce mouvement prendra fin lorsque l’État d’Israël aura cessé ses abus des droits de la personne. Les législateurs de l’Ontario devraient appuyer un mouvement de boycott qui cherche à améliorer les droits de la personne.