Le SCFP-Ontario et son Conseil des Autochtones souhaitent exprimer leur profonde tristesse et leurs sincères condoléances à la famille de Colten Boushie, à ses amis et à tous les Autochtones. Le meurtre de Colten Boushie et l’incapacité du système judiciaire à condamner la personne qui l’a assassiné est une autre tache sur le système judiciaire canadien et pour la façon dont il traite les Autochtones.

Le système judiciaire canadien ne fonctionne pas pour les Autochtones. Ils ne sont pratiquement par représentés parmi les policiers, les procureurs, les juges et les jurys. La culture et les valeurs autochtones ne sont pas représentées dans la « primauté du droit » au Canada.

L’échec du système judiciaire canadien est un autre exemple des injustices sociales auxquelles les Autochtones sont confrontés. Les pensionnats, le rapt des années 1960, le défaut d’enquêter sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, le manque de financement adéquat pour l’éducation des enfants autochtones, la violation des droits conférés par traité, les taux d’incarcération, le manque d’eau potable sur les réserves et la pauvreté écrasante sont des preuves de l’approche discriminatoire du Canada à l’égard des Autochtones.

Un changement radical doit se produire dans la relation qu’entretient le Canada avec les Autochtones.

Le Conseil des Autochtones du SCFP-Ontario demande au gouvernement du Canada de réformer son système judiciaire afin qu’il reflète la culture et les valeurs des Autochtones. Nous devons travailler en vue de créer un système judiciaire autochtone et de mettre fin à la pratique de récusation péremptoire qui a été utilisée par la défense dans le cadre du procès sur le meurtre de Colten Boushie visant à exclure les Autochtones du jury, ce qui a entraîné un jury composé uniquement de Blancs. En 1991, le juge Murray Sinclair a demandé que l’on change le processus de sélection des jurys afin qu’il ne soit pas discriminatoire. Il y a cinq ans, l’ex-juge Frank Iacobucci a également recommandé que l’Ontario exhorte le gouvernement fédéral à mettre fin aux récusations péremptoires.

Le temps est venu de changer les choses et le SCFP ainsi que le Conseil des Autochtones continueront de lutter pour les changements nécessaires afin d’assurer que les Autochtones obtiennent justice.