Plus tôt ce mois-ci, nous avons perdu un membre du SCFP-Ontario, un préposé à l’entretien de 58 ans au Brampton Civic Hospital, en raison de la COVID-19. C’est une horrible tragédie pour la famille et les amis du travailleur – et les 280 000 membres du SCFP-Ontario offrent leurs condoléances et partagent le lourd sentiment de perte.

Aujourd’hui, le 28 avril, nous nous rappelons ce membre alors que nous célébrons le Jour de deuil national en l’honneur des travailleurs tués ou blessés au travail. Et bien que nous soulignions cette date chaque année pour commémorer les personnes qui sont décédées au travail, nous vivons également une pandémie mondiale où tant de travailleurs essentiels tombent malades alors qu’ils luttent contre la COVID-19. Les mots accidents de travail ont pris un tout autre sens pendant cette crise.

Le 28 avril est le jour pour se rappeler que, bien que les travailleurs de première ligne soient légitimement considérés comme étant des héros, ils ne sont pas invincibles. Les travailleurs sur la ligne de front n’ont pas accès à suffisamment d’équipement de protection individuelle et à des renseignements pour les garder en sécurité et pour assurer la sécurité des autres. Il n’y a pas suffisamment de tests de dépistage; nous ne voyons pas de suivi systématique dans nos lieux de travail; et les travailleurs n’ont pas droit à suffisamment de soutien lorsqu’ils doivent s’isoler.

Les gens ont le droit d’aller travailler et de revenir à la maison en santé et en un seul morceau à la fin de chaque journée. La période exceptionnelle que nous vivons nous rappelle à tous l’importance fondamentale de nous engager à nouveau à voir à ce que plus jamais une personne soit blessée ou tuée au travail. Parce que d’abord nous pleurons, puis nous nous organisons : c’est notre principe directeur, maintenant plus que jamais.

Nous nous organisons pour voir à ce que le gouvernement de l’Ontario prenne des mesures dès maintenant. Nous avons besoin d’un gouvernement qui augmentera la production d’équipement de protection individuelle en demandant au secteur privé de fabriquer ces fournitures extrêmement importantes – en réoutillant les usines et en les ouvrant à nouveau si nécessaire. Nous avons besoin d’un gouvernement qui investira pour augmenter le suivi et les tests de dépistage afin de ralentir plus rapidement le virus et aplanir la courbe. Et, maintenant plus que jamais, tous les travailleurs doivent avoir accès à des congés de maladie payés.

La protection des travailleurs en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail n’a jamais été plus importante. Le droit de savoir, le droit de participer, le droit de refuser – ces droits doivent tous être entièrement appliqués. Cela comprend d’exiger que le ministre du Travail, de la Formation et du Développement des compétences protège les travailleurs de première ligne qui refusent un travail dangereux en raison de la pandémie.

Et, finalement, nous demandons des changements législatifs à la Loi sur la santé et la sécurité au travail afin que si un travailleur contracte le virus, il est présumé que c’est en raison de la nature de son travail. Cela habilitera les travailleurs à faire des demandes qu’ils n’auraient pas pu faire autrement.

C’est une période critique pour notre province, notre pays et le monde entier. Une grande partie de la façon dont cette crise se déroulera est hors de notre contrôle. Mais il y a beaucoup de choses que nous pouvons tout de même faire.

Aujourd’hui et par la suite, organisons-nous, assistons à des événements virtuels du Jour de deuil et sensibilisons davantage les gens au sujet de nos conditions afin de voir à ce que les travailleurs soient protégés et soutenus pendant cette crise et après.

Fred Hahn, président
Candace Rennick, secrétaire-trésorière

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