Le lundi 20 novembre, nous soulignons la Journée du souvenir trans en célébrant tout ce que nous avons accompli dans la lutte pour les droits des personnes trans.

Bien que les personnes trans continuent de subir une importante discrimination, nous sommes également témoins de signes sans précédents d’acceptation. Il y a à peine quelques semaines, la petite ville catholique de Très-Saint-Rédempteur, au Québec, a élu Julie Lemieux, la toute première mairesse ouvertement transgenre au Canada.

Grâce au travail des personnes trans et de leurs alliés, vous ne pouvez plus subir de discrimination en raison de votre identité sexuelle ou de votre expression sexuelle. Bien que cette protection ait été obtenue en 2012 pour la population de l’Ontario, elle a finalement été ajoutée dans la Loi canadienne sur les droits de la personne en juin de cette année.

Le SCFP-Ontario est fier de soutenir ses propres membres transgenres ainsi que les militants dont la contribution à nos collectivités et à notre mouvement est essentielle à notre succès. Ce n’est qu’en faisant fièrement preuve de solidarité que nous réussirons à obtenir des améliorations pour les travailleurs de cette province.

Nous sommes fiers du fait que le SCFP soit un syndicat qui a aidé à mener la bataille pour les droits des trans en Ontario. Grâce à Martine Stonehouse, une militante du SCFP-Ontario, les personnes qui se retrouvent piégées dans le mauvais corps ne sont plus obligées de vivre avec ce corps parce qu’elles ne peuvent pas payer pour la chirurgie de réassignation sexuelle nécessaire.

Grâce à la lutte de Martine devant la Commission ontarienne des droits de la personne et au soutien financier qu’elle a reçu de notre syndicat, le gouvernement de l’Ontario a été forcé de couvrir cette chirurgie essentielle par le biais de la RAMO. S’affirmer comme étant une personne transgenre est un processus difficile pour la plupart des gens, mais les membres du SCFP-Ontario peuvent être fiers que, grâce à notre travail, l’accès à la chirurgie nécessaire n’est pas un des obstacles qu’ils doivent surmonter.

S’il est exact que de réels progrès ont été faits en matière de droits des trans, nous ne pouvons pas ignorer que ce travail est loin d’être terminé.

Les jeunes trans ont des problèmes de santé mentale, et ce à un niveau préoccupant. Pour bon nombre, cela se manifeste sous la forme d’automutilation et de tentative de suicide. Ils sont beaucoup trop nombreux à réussir.

Bien que nous célébrions nos progrès, nous devons nous rappeler les personnes transidentifiées qui sont décédées en raison de la transphobie, de crimes haineux, de la maladie, de l’utilisation de substances, du suicide ou d’un meurtre, et nous devons honorer la vie de ces personnes

Jusqu’à ce que nous puissions créer un monde où aucune personne ne sera victime d’intimidation, de harcèlement et de discrimination simplement en raison de ce qu’elle est, il n’en tient qu’à nous tous de défendre les personnes trans contre l’intolérance et la haine qui sont si nuisibles pour nos lieux de travail et nos collectivités.

SJ/KJM: SEPB491