Pendant environ une heure, l’après-midi du 24 novembre, au parc J.C. Beemer de Hamilton, des policiers ont attaqué violemment des alliés des résidents sans domicile qui y avaient élu un campement. Deux jeunes noirs ont été frappés au visage, un autre traîné sur la pelouse; des policiers ont tenu des gens au sol en leur mettant les genoux sur le cou et les ont contrôlés en les tenant par l’encolure.

« Ne laissez pas dire qu’ils les tenaient par l’épaule », de dire Rowa Mohamad, qui a été poussée au sol et à qui on a arraché son hidjab. « L’homme a mis tout le poids de son genou et de son corps sur mon cou et ma tête. »

Les membres et les bénévoles du Hamilton Encampment Support Network (HESN) étaient là depuis le matin après qu’un incendie ait détruit les foyers de plusieurs résidents du parc. Là pour soutenir les résidents qui risquaient maintenant de recevoir des avis d’éviction, ils ont été confrontés à la violence policière et deux alliés ont été arrêtés.

Deux jours plus tard, afin de protester contre ces actions et l’arrestation d’une autre membre du HESN, Sarah Jama, des membres de la collectivité se sont réunis au commissariat de police de Hamilton. Des douzaines de policiers les ont rejoints, attaquant à nouveau de jeunes Noirs, en plaquant un au sol et en mettant un genou sur le cou d’un autre.

En trois jours, les policiers de Hamilton ont agressé, arrêté et accusé six personnes. Cinq d’entre elles sont de jeunes Noirs.

Aujourd’hui, les 280 000 membres du SCFP-Ontario se joignent à d’autres pour affirmer que les accusations doivent être abandonnées immédiatement. La violence policière raciste à l’égard de jeunes Noirs ne doit jamais se répéter. Nous condamnons les mesures prises pour arrêter des membres du HESN. Et les délogements violents des membres sans-abri de notre collectivité ne doivent jamais être une option.

De plus, nous joignons une contribution à nos paroles. Le Conseil exécutif du SCFP-Ontario a fièrement envoyé une contribution importante au fonds de défense juridique (en anglais seulement) des membres du HESN et nous encourageons vigoureusement d’autres qui s’opposent à la violence policière raciste à contribuer également.

Et, finalement, nous rappelons aux travailleurs de première ligne à qui l’employeur demande de participer au retrait de nos voisins sans-abris qu’ils ont le droit de refuser un travail qui met leur vie et celle de quelqu’un d’autre en danger. Et nous rappelons aux travailleurs de première ligne et à tous que de forcer des gens à quitter leur foyer met indiscutablement des vies en danger.

Les résidents du campement, les alliés, les jeunes Noirs et les travailleurs méritent mieux que la violence policière raciste.