Le jeudi 1er décembre 2106, la députée provinciale conservatrice de l’Ontario, Gila Martow, a déposé la motion 36 devant l’Assemble législative de l’Ontario. Condamnant le travail du mouvement de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) comme étant un mouvement de haine, la motion 36 donne une fausse idée du travail des organisateurs de la base qui luttent pour les droits de la personne des Palestiniens et demandent que l’on mette fin aux crimes de guerre commis en ce moment par Israël et aux violations du droit international sur le territoire palestinien. Cette motion a été adoptée par un vote de 49 contre 5, alors que presque la moitié des membres de l’Assemblée législative étaient absents lors du vote.

Comparer la campagne de BDS au Ku Klux Klan, comme l’a fait la députée provinciale Martow à l’Assemblée législative, perpétue les mêmes formes de racisme, de xénophobie et d’hostilité que la motion 36 affirme traiter en condamnant le travail des militants des droits de la personne dans nos collectivités et partout dans le monde. Confondre un mouvement enraciné dans le droit international et la défense des droits de la personne avec un collectif violent de suprémacistes blancs est une tentative délibérée visant à miner le travail des collectivités palestiniennes et des militants des droits de la personne. Nous condamnons la caractérisation du mouvement de BDS comme étant un mouvement de haine et la comparaison faite par la députée provinciale Martow du travail des militants des droits de la personne avec les histoires de racisme à l’égard des Noirs et avec la violence du Ku Klux Klan.

Le SCFP-Ontario se joint à d’autres organisations de la société civile, dont Voix juives indépendantes (document en anglais seulement), la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants – Ontario (document en anglais seulement), l’Ontario Civil Liberties Association (Association des libertés civiles de l’Ontario) (document en anglais seulement) , et Boycott de l’intérieur (document en anglais seulement), entre autres, pour condamner la motion 36 et reconnaître que c’est une tentative visant à réduire au silence le travail des militants du mouvement BDS dans nos collectivités. La motion 36 est le résultat du Parti conservateur et du Parti libéral de l’Ontario qui ont réformé le projet de loi 202 qui n’avait pas été adopté et qui cherchait à criminaliser toutes les formes d’organisation de BDS et à retirer le financement aux institutions qui soutiennent le travail de ces militants des droits de la personne.

Le SCFP-Ontario s’oppose à toutes tentatives de réduire au silence le travail des militants des droits de la personne palestiniens et des organisateurs du mouvement de BDS en Ontario. Nous appuyons fermement les droits de la personne. L’apartheid israélien et ses conséquences sur les collectivités palestiniennes confrontées à la violence et à la dépossession aux mains de l’Armée de défense d’Israël (IDF) constituent des abus et des violations des droits de la personne prévus dans le droit international. La tentative, par des membres de l’Assemble législative de l’Ontario, de réduire au silence, de stigmatiser et même de criminaliser le travail des militants et des institutions qui luttent contre les abus des droits de la personne sur les territoires palestiniens occupés est contraire à l’éthique. Nous condamnons cet effort de réduire davantage au silence la demande de la société civile palestinienne pour le BDS et nous réaffirmons le soutien du SCFP-Ontario pour le mouvement de BDS.

[/vc_row